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— 18 —

sons à vous, car aucune manifesta-
tion d'un caractère artistique ne vous
a jamais laissés indifférents.

Dans cette circonstance, tout An-
versois voudra souscrire pour hono-
rer le grand artiste qui, par ses œu-
vres et son enseignement, contribue
a rehausser l'éclat et la renommée
de notre vieille Ecole Flamande.

Nous vous prions donc d'accueillir
favorablement les délégués qui se
présenteront pour recueillir votre don
à domicile.

Pour le comité d'organisation :

Léopold de Wael, Président; Jozef Geefs et A. van
den Nest, vice-présidents; Ern. Dhanis, trésorier;
Chevalier Léon de Burbure, Jacques Cuylits,
J. Delin, Emile Geelhand, Ed. Pécher, Joseph
Schadde, conseillers; Beauxfaux et L. van Opstal,
secrétaires.

Nous sommes fiers et heureux de publier
le manifeste qui précède.

Honneur à la ville d'Anvers qui par cet
acte de gratitude rappelle ces villes italiennes
qui offraient des couronnes d'or et des fêtes
splendides à ceux de leurs artistes qui avaient
illustré et grandi la patrie.

Honneur à la ville d'Anvers, la vieille cité
de Rubens, qui n'oublie jamais ce qu'elle
doit de célébrité et de popularité aux artistes
nés chez elle et formés par elle.

Honneur à la ville d'Anvers qui affirme de
nouveau par le tribut que sa reconnaissance
paie au génie, qu'elle est bien la métropole
et la mère nourricière des arts en Belgique.

Gloire à de Keyser ! Gloire au peintre qui,
depuis notre renaissance nationale,personnifie
d'une manière si éclatante l'école d'Anvers !
La rédaction du Journal des Beaux-Arts.

EXPOSITION
du Cercle des Beaux Arts a Gand.

L'exposition du Cercle des Beaux-Arts,
place du Marais, à Gand, est une nouvelle
preuve de l'activité et de l'intelligence dé-
ployées par les administrateurs de cette so-
ciété. Le succès des expositions précédentes
s'affirme chaque année un peu plus, et les
résultats sérieux qui ont été obtenus jusqu'ici
démontrent combien ce genre d'exhibition
est dans le vœu publie. Sans compter que
beaucoup d'artistes trouvent dans ces exhibi-
tions particulières un honorable débouché et
qu'ils se font connaître, d faut noter que le
public prend goût aux choses d'art et peu à
peu se pénètre de l'avantage qu'il y a, sous tous
les rapports,d'orner les murs des maisons de
tableaux sympathiques au lieu de l'éternel
papier d'ameublement dont la beauté et la
splendeur ne sauraient l'aire oublier l'origine
industrielle. Sous ce rapport la ville de Gand
a déjà réalisé de merveilleux résultats et le
temps n'est pas éloigné où chaque maison
aura son petit musée, ce qui nous ramènera
tout doucement a cet autre âge qui avait ses
abus, tout comme le noire, mais qui aimait
"et protégeait les arts, plus que ic nôtre.

Deux cents objets environ sont exposés
place du Marais. Nous suivrons le catalogue
où nous avons pointé les choses qui méritent
selon nous une mention spéciale. Anseele.
Portraits discutables surtout celui de M. de L.
Nous aimons beaucoup celui du religieux
auquel nous ne trouvons rien à redire. An-
thony. Tête de jeune fille, que nous avons déjà
vue, croyons nous. En tout cas, peinture fine
et serrée, accessoires très agréables. Baes
(Lionel). Trop peu de fermeté. Melle Beernaert.
Paysages solides, plus aérés que d'habitude,
œuvres sérieuses et très remarquées ; les
Dunes surtout. Boudry. Bonne étude, Capei-
nick. Cherche et trouve quelquefois l'école de
Lyon. Cet artiste acquiert une touche de plus
en plus large et un coloris qui ose. Quel dom-
mage que cet excellent artiste sache peu poser
ses modèles ! Ceriez. Toujours très précis,
perdant à chaque tableau un peu de la séche-
resse qui chez lui se révèle encore de temps en
temps. Clarys. Un nouveau venu, semble-t-il,
qui s'annonce et qui montre de la poigne; trop
peut-être. Attention, jeune homme, n'oubliez
pas, au milieu des engouements de la palette,
qu'il y a autre chose dans la nature que de la
couleur, quoiqu'on en dise. Cleynhens, reste
fidèle aux leçons de sa jeunesse et donne à
ses compositions joliment agrémentées un ca-
chet gothique qu'il fera bien de ne pas outrer.
Dandoy{A.). Paysage d'une facture maîtresse ;
aspect un peu morne. Mme de Borman. Très
belles fleurs sous lesquelles se devine une
artiste bien douée, coloris d'une fraîcheur
exquise,dessin hésitant. X. De Cock. Toujours
la même symphonie où manque la note sonore
et nourrissante; coloris au travers duquel le
regard passe sans s'arrêter, dessin inégal et
malgré tout cela cet artiste s'impose par un
air de nature et une justesse d'impression
très nette. Delpérée. A citer aujourd'hui pour
son aquarelle seulement, laquelle est la repro-
duction d'un joli tableau : Pourquoi pasl
DePauw, nouveau venu auquel il faudra faire
attention. Ses portraits nous ramènent aux
forts artistes du xvie siècle qui dans ce genre
comme dans d'autres sont encore nos maîtres.
Il y a là du caractère, de la force, de la so-
briété et des allures qui trahissent un futur
maître. Nous verrons bien. Albert Dulry.
Promesses peu ordinaires. Geens. Très habile
dans le genre militaire, simple, dessin élé-
gant; quelquefois un peu sec. Lucien Gérard.
Moins heureux que d'habitude. Godding. Nous
le préférons dans ses portraits. Son Porte-
drapeau ne manque pas de mérite, mais il y a
des faiblesses. Herbo. Pifferari. Tableau
agréable que nous connaissons déjà et que
l'on revoit avec plaisir; talent facile et gra-
cieux. Lecture pieuse nous plaît moins. Hick-
man. Portraits brillants, touchés avec un soin
minutieux et qui doivent être ressemblants.
Hœterickx. Figures manquant de grâce et de
naturel, le reste pas mal. Impens. Artiste bien
doué, mais qui doit avoir une manière excep-
tionnelle d'apprécier les ombres. Il faut qu'il
y prenne garde. Si les tableaux de ce peintre
tournent au noir de son vivant que sera-ce
après lui? Cette remarque concerne spéciale-
ment VAmateur de musique. Les autres toiles
sont moins coupables. Lybaert. Ce sympa-
thique artiste qui marche à la tête du groupe
gantois, expose des réminiscences de quel-
ques-unes de ses meilleures toiles. C'est peint
avec une extrême habileté et une grâce toute
naturelle. Deux portraits du même auteur
sont aussi à signaler ,• nous préférons de beau-
coup celui du jeune enfant, qui occupe à juste

titre le poste d'honneur du Salon du Cercle.
C'est plein de vie et de lumière. Nos félicita-
tions à l'artiste. Marinus. Plus d'eau à la
ferme! Original et peint avec la maturité qui
caractérise ce peintre distingué. Mattelé. Ar-
tiste qui essaie de tout et qui rencontre en
tout des succès honorables. Son Coin de
halle est une nature morte très crâne, très
colorée et d'une exécution large et facile.
Dans ses portraits nous sommes en face de
procédés plus tourmentés et qui avoisinent la
raideur. Toutefois reconnaissons que dans ce
genre même Mattelé est susceptible d'arriver
à d'excellents rétultats s'il veut y introduire
un peu de cette spontanéité qu'il sait appporter
à ses autres sujets, notamment à ses Fleurs.
Montigny. Journée d'hiver. Petite perle d'un
artiste qui ferait plus parler de lui s'il était
moins modeste; il est un nouvel exemple de
ce que, à notre époque, il faut faire de tapage
pour parvenir. C'est à peine si ce qu'on ap-
pelle la grande presse parle de lui et pour-
tant... Les deux Musin père et fils. Très inté-
ressants tous deux, mais un peu fabricants de
marines. Numans. Ruines du forum, excellent
tableau, déjà vu et déjà applaudi. Les deux
Oyens. Toujours mêmes qualités et mêmes
défauts avec lesquels ils finiront par ennuyer
le public s'ils n'apportent point quelque chan-
gement à leurs procédés. Petit. La repasseuse,
sujet peu compliqué, rendu avec un talent
simple et non sans charme. Putseys. Grave
nouvelle. Un peu de vulgarité dans l'idée
comme dans le talent,mais il y a quelque chose
là. Melle Putseys. Pensées et myosotis. Fleurs
du souvenir peintes dans une jolie gamme de
gracilité. Robbe (H.). Fleurs. Tout a été dit
sur le talent de ce maître. Nous nous borne-
rons à les prendre pour modèles et à les offrir
à M. Buperti qui fera bien de desserrer un
peu sa manière. Serrure. Nostalgie. Gracieux
moins la figure. Soubre (Ch.). Deux tableaux,
les meilleurs, comme facture surtout, du salon.
Me'le Soubre. Fleurs. Artiste d'avenir,
croyons-nous, chez laquelle se manifeste une
distinction d'allures qui, en général, manque
à nos fleuristes. Tremery. Encore un fleuriste.
Trop de rouge, monsieur, trop de calcul.
Tscharnec. Délicatesse un peu triste, un peu
tourmentée. Melle Van Butsele. Progrès sensi-
bles, tempérament d'artiste très caractérisé
surtout dans l'impression; moins d'efforts
dans l'exécution et plus d'observation feraient
de cette nature une individualité très remar-
quable. Vander Ouderaa. Jeune fille en prière.
Très correcte, très expressive, peinture de
style. Van Gelder. En tram. Joli tableau sur-
tout comme peinture. Artiste à encourager.
Van Keirsbilck. Restauration d'antiquailles.
Encore une bonne toile, très amusante, mais
de couleur un peu tapageuse. Van T^eemput-
ten. Pourrait devenir, s'il le voulait, un de nos
bons paysagistes, mais, (nous ne disons pas
cela pour lui) il y a des gens qui ne croient
pas à la sincérité des conseils qu'on leur donne.
Àprès tout, cela les regarde. Van Mille. Un
artiste qui prend soin de se tromper pour
plaire à la modernité. Van den Eycken. Très
vrais ses Attelages de chien; ce n'est pas
encore du Stevens ni du Speeckaert, mais
c'est quelque chose qui se case dans ce genre
là. Van Meerbeek. Soir de bruyère, souvenir
photographique pour sûr (Attention! S'il m'ar-
rivait ce soir une citation cela ne m'étonne-
rait pas. Il y a des mots qu'on n'ose plus
écrire sans avoir tortillé vingt fois sa plume).
Verhoeven-Bail. Très brillant, trop brillant
même. Mrac Vervloel. Gibier, d'une précision
 
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