DE L'HINDOUSTAN. 93
bords non loin d'Oncar-mandata des pierres réputées sacrées, parmi les
Hindous, qui les nomment sâlgrâma ou banling, et les regardent comme
le type de Siva ou Mâha-dêva, la troisième personne de la trinité indienne.
Après avoir terminé la description de la côte occidentale de la Pres-
qu'île, dont le Nerbédah forme la limite septentrionale, nous allons re-
tourner au cap Comorin, point de notre premier départ, et où commence
cette vaste côte orientale qui se termine à l'entrée du Gange par 11 degrés
3o minutes de latitude, c'est-à-dire, presque sous le même parallèle, à peu
de minutes près, que Barotch, ou l'embouchure du Nerbédah.
Le bord méridional de cette même rivière forme la limite septentrionale
du Dekhan, comme nous avons déjà eu l'occasion de le remarquer, et
cette grande division territoriale de la Presqu'île est bornée au midi par
le Rrichna vers le 166 degré de latitude. La portion située entre ce dernier
neuve et le cap Comorin est nommée par les géographes Rarnatic. Un es-
pace d'environ un degré ( i5 à 3o lieues) sépare aujourd'hui le Dekhan du
Rarnatic. Cet espace que l'on nomme Bâlâ-ghât (Ghâttessupérieures), forme
l'extrémité sud-est du Beydjâpour, province autrefois dépendante de l'em-
pire d'Aureng - Zeyb, et comprise alors dans le Dekhan qui a long-temps
donné son nom à toute la Presqu'île. Mais, avant de nous engager dans la des-
cription des provinces méridionales de cet empire naguère si florissant et si
vaste, aujourd'hui absorbé dans les possessions angloises, nous terminerons
celle des contrées qui ont conservé toujours une certaine indépendance, ou
du moins qui ont eu jusqu'à ces derniers temps des princes particuliers.
CHAPITRE III.
Rarnatic.
Ce grand territoire est borné au sud et à l'est par la mer, au nord par
l'extrémité sud-est du Beydjâpour, par les frontières méridionales du Gon-
tour et par la petite rivière de Gonlacomem ou Gondégam 7 et à l'ouest par
les montagnes qui longent la côte occidentale dont on vient de lire la des-
cription. Dans une étendue de plus de deux cents lieues de long, sur une largeur
qui varie prodigieusement, mais dont le terme moyen peut être évalué à
25 lieues. Le Rarnatic forme trois subdivisions, savoir, le méridional, le cen-
bords non loin d'Oncar-mandata des pierres réputées sacrées, parmi les
Hindous, qui les nomment sâlgrâma ou banling, et les regardent comme
le type de Siva ou Mâha-dêva, la troisième personne de la trinité indienne.
Après avoir terminé la description de la côte occidentale de la Pres-
qu'île, dont le Nerbédah forme la limite septentrionale, nous allons re-
tourner au cap Comorin, point de notre premier départ, et où commence
cette vaste côte orientale qui se termine à l'entrée du Gange par 11 degrés
3o minutes de latitude, c'est-à-dire, presque sous le même parallèle, à peu
de minutes près, que Barotch, ou l'embouchure du Nerbédah.
Le bord méridional de cette même rivière forme la limite septentrionale
du Dekhan, comme nous avons déjà eu l'occasion de le remarquer, et
cette grande division territoriale de la Presqu'île est bornée au midi par
le Rrichna vers le 166 degré de latitude. La portion située entre ce dernier
neuve et le cap Comorin est nommée par les géographes Rarnatic. Un es-
pace d'environ un degré ( i5 à 3o lieues) sépare aujourd'hui le Dekhan du
Rarnatic. Cet espace que l'on nomme Bâlâ-ghât (Ghâttessupérieures), forme
l'extrémité sud-est du Beydjâpour, province autrefois dépendante de l'em-
pire d'Aureng - Zeyb, et comprise alors dans le Dekhan qui a long-temps
donné son nom à toute la Presqu'île. Mais, avant de nous engager dans la des-
cription des provinces méridionales de cet empire naguère si florissant et si
vaste, aujourd'hui absorbé dans les possessions angloises, nous terminerons
celle des contrées qui ont conservé toujours une certaine indépendance, ou
du moins qui ont eu jusqu'à ces derniers temps des princes particuliers.
CHAPITRE III.
Rarnatic.
Ce grand territoire est borné au sud et à l'est par la mer, au nord par
l'extrémité sud-est du Beydjâpour, par les frontières méridionales du Gon-
tour et par la petite rivière de Gonlacomem ou Gondégam 7 et à l'ouest par
les montagnes qui longent la côte occidentale dont on vient de lire la des-
cription. Dans une étendue de plus de deux cents lieues de long, sur une largeur
qui varie prodigieusement, mais dont le terme moyen peut être évalué à
25 lieues. Le Rarnatic forme trois subdivisions, savoir, le méridional, le cen-