23o NOTICE HISTORIQUE.
de ces monuments, sur-tout de ceux qu'on voit dans la Presqu'île. Ceux-là
me paroissent être postérieurs de plusieurs siècles à 1ère vulgaire; car c'est
vers les huitième, neuvième et dixième siècles de cette ère, et même plus
tard, que plusieurs souverains de cette contrée jouissoient d'une certaine
puissance, et possédoient même des trésors au moyen desquels ils pouvoient
entreprendre et exécuter de grands travaux.
Au reste, comme il ne s'agit ici que de donner un aperçu excessivement
rapide de l'histoire de la Presqu'île, l'exiguité de mes matériaux pour une
époque reculée s'accommodera parfaitement bien avec le laconisme qui
m'est prescrit.
Nous pouvons remonter, grâce aux écrivains grecs et latins, jusqu'au
premier siècle de l'ère chrétienne. Ils nous apprennent qu'à cette époque ,
trois rois gouvernoient la Presqu'île; savoir: Celebothras1 ou Ceprobote,
Porus et Sandan. Ceprobote est probablement la corruption de Chehrambad,
gardien, gouverneur de la contrée; il possédoit Calliena (Calliana), Man-
dagora ( Mangalore), Palaspatma (Bàlipatnam ), le Rànara, où ces villes sont
situées, et une partie de la côte de Malabar.
Porus, le même que Pourou et Pândi, régnoit à Madhourèh, qu'on nomme
encore Pândi - Mandata, royaume de Pândi; il envoya une ambassade
à Auguste.
Sandan, successeur de Saragan ( Sâlivâbana, voyez ci-dessus pag. 219), ré-
sidoit à Pattan ou Nehrvala dans le Guzarate; c'est sous le règne de Sâlivà-
hana que saint Thomas souffrit le martyre dans l'Inde. A la même époque,
plusieurs chefs indépendants se partageoient le Dekhan, Roultchand fondoit
le royaume de Kalbergah, le radjah Myrtchand celui de Marètcheh.
Dès le deuxième siècle de notre ère, le royaume de Cadoumba, situé à
l'extrémité de Soundha, paroît avoir été détruit, et sa capitale, nommée
Banawâcy par les Hindous, et Banavase par Ptolémée, fut renversée de fond
en comble. (Voyez ci-dessus pag. 66, 67, 75. )
(1) Plinii Hist. nat., 6 , cap. xxvi. — Arriani
Pcripl. Maris Erythr. pag. 171 et 172. Blancard
lit KvTrfoÇoToç. — Voj. aussi Ferishta's History of
Dekkan,etc.(Histoiredu Dekhan, par Périclitait,
depuis les premières conquêtes des Mahomé-
tans , avec la continuation , d'après dautres
écrivains originaux, des événements survenus
dans cette partie de l'Inde jusquà sa conquête
par Aurçng-Zeyb, et l'Histoire du Bengale de-
puis Alyvcrdy-Khân jusqu'en 1780, par Jo-
nathan Scott ). Shrewbury, 1794 , in-4°> 2 vo^
P. à Santo-Bartholomseo, lndia christiana, etc.
de ces monuments, sur-tout de ceux qu'on voit dans la Presqu'île. Ceux-là
me paroissent être postérieurs de plusieurs siècles à 1ère vulgaire; car c'est
vers les huitième, neuvième et dixième siècles de cette ère, et même plus
tard, que plusieurs souverains de cette contrée jouissoient d'une certaine
puissance, et possédoient même des trésors au moyen desquels ils pouvoient
entreprendre et exécuter de grands travaux.
Au reste, comme il ne s'agit ici que de donner un aperçu excessivement
rapide de l'histoire de la Presqu'île, l'exiguité de mes matériaux pour une
époque reculée s'accommodera parfaitement bien avec le laconisme qui
m'est prescrit.
Nous pouvons remonter, grâce aux écrivains grecs et latins, jusqu'au
premier siècle de l'ère chrétienne. Ils nous apprennent qu'à cette époque ,
trois rois gouvernoient la Presqu'île; savoir: Celebothras1 ou Ceprobote,
Porus et Sandan. Ceprobote est probablement la corruption de Chehrambad,
gardien, gouverneur de la contrée; il possédoit Calliena (Calliana), Man-
dagora ( Mangalore), Palaspatma (Bàlipatnam ), le Rànara, où ces villes sont
situées, et une partie de la côte de Malabar.
Porus, le même que Pourou et Pândi, régnoit à Madhourèh, qu'on nomme
encore Pândi - Mandata, royaume de Pândi; il envoya une ambassade
à Auguste.
Sandan, successeur de Saragan ( Sâlivâbana, voyez ci-dessus pag. 219), ré-
sidoit à Pattan ou Nehrvala dans le Guzarate; c'est sous le règne de Sâlivà-
hana que saint Thomas souffrit le martyre dans l'Inde. A la même époque,
plusieurs chefs indépendants se partageoient le Dekhan, Roultchand fondoit
le royaume de Kalbergah, le radjah Myrtchand celui de Marètcheh.
Dès le deuxième siècle de notre ère, le royaume de Cadoumba, situé à
l'extrémité de Soundha, paroît avoir été détruit, et sa capitale, nommée
Banawâcy par les Hindous, et Banavase par Ptolémée, fut renversée de fond
en comble. (Voyez ci-dessus pag. 66, 67, 75. )
(1) Plinii Hist. nat., 6 , cap. xxvi. — Arriani
Pcripl. Maris Erythr. pag. 171 et 172. Blancard
lit KvTrfoÇoToç. — Voj. aussi Ferishta's History of
Dekkan,etc.(Histoiredu Dekhan, par Périclitait,
depuis les premières conquêtes des Mahomé-
tans , avec la continuation , d'après dautres
écrivains originaux, des événements survenus
dans cette partie de l'Inde jusquà sa conquête
par Aurçng-Zeyb, et l'Histoire du Bengale de-
puis Alyvcrdy-Khân jusqu'en 1780, par Jo-
nathan Scott ). Shrewbury, 1794 , in-4°> 2 vo^
P. à Santo-Bartholomseo, lndia christiana, etc.