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Langlès, Louis Mathieu
Monuments anciens et modernes de l'Hindoustan décrits sous le double rapport archeologique et pittoresque: et précédés d'une notice géographique, d'une notice historique, et d'un discours sur la religion, la législation et les moeurs des Hindous (Band 1) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.12708#0311

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iïi NOTICE HISTORIQUE.

dont la capitale, nommée Warangol, remonte à l'an 1067 de J.-C. Ce
royaume et sa capitale furent détruits en i323 par le souverain de Dehly. La
chute de l'empire Talangana donna lieu à la formation du royaume hindou de
Vidyâ-nàgara, nommé ensuite Vidjâyanâgara, dont les écrivains européens ont
fait par corruption Bisnagar; ils rappellent aussi Narsingha, du nom d'un
ancien râdjah. Il occupoit toute la partie du Dekhan, nommée Karnatica, de
la côte de Malabar jusqu'à celle de Coromandel, et depuis le cap Comorin
jusqu'aux rivières de Bhîma et de Kriehna, du 8e deg. de latit. au 16% et ren-
fermoit les petits royaumes de Tanjaour, de Madhourèh, de Maïssour, de Gingi
ouDjindji, etc. A la vérité, les souverains de Calicut, de Cotchin, de Porkah
avoient, je crois, conservé leur indépendance. La capitale, Vidjâyanâgara ou
Beydjdya-Jiàgara (ville de la victoire, p. 46), paroît avoir donné son nom à ce
grand royaume ; elle renfermoit 20 mille familles hindoues, et elle existoit sur le
bord du Tomboudra , où elle fut fondée par les deux frères Héri-hara et Boka-
raya, au commencement du 14e siècle de J.-C. Ses ruines, nommées Anagoundi
(voy. ci-dessus, p. 133), semblent nous signaler les mêmes artistes qui dirigèrent
les travaux de Mavalipouram, d'Elora, d'Elephanta, etc C'étoit la résidence
de l'ancien râdjah Sougrîva et de son général Hanoumâna, que l'auteur du
Râmâyana a transformés en singes. On sait que ces amis intimes de Râma
l'aidèrent puissamment à arracher la belle Sita des mains de son cruel ravis-
seur Râvana , tyran de Cevlan, île que les Hindous nomment quelquefois
Tdpou-Râvana, île de Râvana; les Grecs ont métamorphosé ces mots en
Taprobcme. Cette étymologie ne sera peut-être pas indifférente aux partisans
de l'antiquité des Hindous. Malgré l'établissement de la puissance de Bisna-
gar, une branche de la famille du Bélâl ou Belhârâ jouit d'une autorité nomi-
nale à Tenour jusqu'en 1387. Ce fut alors que le Rây (ou râdjah de Beydjaya-
nâgara) les supplanta entièrement. Pour se former une idée de la puissance
de ce monarque, qui, comme on vient de le voir, possédoit une grande
partie de la Presqu'île, il suffit de remarquer que son armée se montoit à
plus de deux cent mille hommes, tant infanterie que cavalerie, et deux
mille éléphants, sans parler des forces des radjahs, ses tributaires. Combien
je regrette de ne pouvoir traduire ici un foible extrait de la magnifique des-
cription de ce royaume, consignée dans le premier volume, f° 3oo versé et
suiv. de la Collection de Voyages publiée par Ramusio!
 
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