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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0125
LES FORMES. Il;,
bien reliés les uns aux autres pour qu'on puisse employer ce terme, —
mais du moins les quelques colonnes qui ont été recueillies en Phénicie
et à Gypre.
En général, les fûts sont lisses. Point de traces de cannelures. Les
chapiteaux présentent des formes très variées. Quelques-uns nous
offrent les éléments du chapiteau dorique des Grecs, mais avec un
galbe et des proportions qui ne sont pas les mêmes. Celui qui s'écarte
le moins des types canoniques provient de Golgos (fig. 49) ; le peu de
saillie de l'échiné et la grande épaisseur de l'abaque donnent une phy-
sionomie plus particulière à celui cYEddé, près de Byblos (fig. 50); c'est
à peu près ainsi que l'on doit se représenter le chapiteau de l'ordre
49. — Chapiteau de Golgos. 50. — Chapiteau d'Eddé.
Ceccaldi, Monuments antiques de Cypre, p. 42. Renan, Mission, p. 228.
toscan, tel que le décrit Vitruve. On peut rattacher encore à ce groupe
un chapiteau de pilier carré, qui appartient à Byblos; le profil en est
tout à fait singulier (fig. 43) : c'est par une sorte de gorge que l'abaque
se relie au tore très saillant par lequel se termine le fut1.
Dans d'autres chapiteaux, nous reconnaissons le principe du chapi-
teau ionique; on peut signaler, en ce genre, ceux qui ont été rapportés
de Cypre, où ils surmontaient des piliers qui décoraient probablement
tous des tombeaux. Ils sont très ornés. Le plus simple, qui a été
trouvé à Trapeza, près cle Famagouste, présente comme motif de
décoration des volutes puissantes qui s'entre-croisent au départ et que
surmontent trois fasces saillantes (fig. 51). Il est sculpté sur ses deux
faces. Il y a quelque chose de plus étrange dans un autre chapiteau,
qui provient d'Atkiénau (fig. 52). Le motif principal s'y répète par une
sorte de redoublement : au-dessus de la première paire cle volutes s'en
-I. Rexax. Mission, p. 175.
bien reliés les uns aux autres pour qu'on puisse employer ce terme, —
mais du moins les quelques colonnes qui ont été recueillies en Phénicie
et à Gypre.
En général, les fûts sont lisses. Point de traces de cannelures. Les
chapiteaux présentent des formes très variées. Quelques-uns nous
offrent les éléments du chapiteau dorique des Grecs, mais avec un
galbe et des proportions qui ne sont pas les mêmes. Celui qui s'écarte
le moins des types canoniques provient de Golgos (fig. 49) ; le peu de
saillie de l'échiné et la grande épaisseur de l'abaque donnent une phy-
sionomie plus particulière à celui cYEddé, près de Byblos (fig. 50); c'est
à peu près ainsi que l'on doit se représenter le chapiteau de l'ordre
49. — Chapiteau de Golgos. 50. — Chapiteau d'Eddé.
Ceccaldi, Monuments antiques de Cypre, p. 42. Renan, Mission, p. 228.
toscan, tel que le décrit Vitruve. On peut rattacher encore à ce groupe
un chapiteau de pilier carré, qui appartient à Byblos; le profil en est
tout à fait singulier (fig. 43) : c'est par une sorte de gorge que l'abaque
se relie au tore très saillant par lequel se termine le fut1.
Dans d'autres chapiteaux, nous reconnaissons le principe du chapi-
teau ionique; on peut signaler, en ce genre, ceux qui ont été rapportés
de Cypre, où ils surmontaient des piliers qui décoraient probablement
tous des tombeaux. Ils sont très ornés. Le plus simple, qui a été
trouvé à Trapeza, près cle Famagouste, présente comme motif de
décoration des volutes puissantes qui s'entre-croisent au départ et que
surmontent trois fasces saillantes (fig. 51). Il est sculpté sur ses deux
faces. Il y a quelque chose de plus étrange dans un autre chapiteau,
qui provient d'Atkiénau (fig. 52). Le motif principal s'y répète par une
sorte de redoublement : au-dessus de la première paire cle volutes s'en
-I. Rexax. Mission, p. 175.