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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0127
LES FORMES. M7
rien n'y manque. Ici les fasces de l'abaque sont ornées de chevrons.
Plus complet, ce chapiteau aurait pu passer pour le chef-d'œuvre de
l'ornemaniste cypriote; il y a là de l'invention et de la richesse; mais
54. — Couronnement de stèle cypriote. Largeur, 0m,94. Louvre. Dessin de Bourgoin.
l'ensemble reste un peu lourd; c'est d'un art qui cherche et qui s'ap-
plique, mais qui ne sait pas assez choisir, qui n'a pas l'espril fin et la
main légère. A Cypre, cette pesan-
teur des formes terminales était
encore parfois bien plus marquée :
voyez par exemple ce couronne-
ment de stèle funéraire (fig. 54);
nous n'avons plus le cippe qui por-
tait cette espèce de chapiteau ; mais
à en juger par la dimension du
bandeau où se lit l'inscription, ce
fût ne pouvait guère ne pas paraître
grêle en comparaison de la large
tablette qu'il supportait et de la masse des lions adossés auxquels ce
tailloir servait de piédestal.
Les chapiteaux cypriotes sont donc très variés; il y a tel d'entre
eux où l'on croit saisir comme l'ébauche et le rudiment du chapi-
teau corinthien. On en a, si l'on peut ainsi parler, comme le squelette
dans un fragment ftAthiénau, qui n'est pas arrivé jusqu'au Louvre et
que l'on ne connaît que par un médiocre dessin (fig. 55). Ce qui y
tient le plus de place, c'est un calathos, comme disaient les Grecs,
55. — Chapiteau cypriote.
Longueur du côté de l'abaque, 0m,57.
Ceccaldi, Monuments antiques de Ci/pre, p. 43.
rien n'y manque. Ici les fasces de l'abaque sont ornées de chevrons.
Plus complet, ce chapiteau aurait pu passer pour le chef-d'œuvre de
l'ornemaniste cypriote; il y a là de l'invention et de la richesse; mais
54. — Couronnement de stèle cypriote. Largeur, 0m,94. Louvre. Dessin de Bourgoin.
l'ensemble reste un peu lourd; c'est d'un art qui cherche et qui s'ap-
plique, mais qui ne sait pas assez choisir, qui n'a pas l'espril fin et la
main légère. A Cypre, cette pesan-
teur des formes terminales était
encore parfois bien plus marquée :
voyez par exemple ce couronne-
ment de stèle funéraire (fig. 54);
nous n'avons plus le cippe qui por-
tait cette espèce de chapiteau ; mais
à en juger par la dimension du
bandeau où se lit l'inscription, ce
fût ne pouvait guère ne pas paraître
grêle en comparaison de la large
tablette qu'il supportait et de la masse des lions adossés auxquels ce
tailloir servait de piédestal.
Les chapiteaux cypriotes sont donc très variés; il y a tel d'entre
eux où l'on croit saisir comme l'ébauche et le rudiment du chapi-
teau corinthien. On en a, si l'on peut ainsi parler, comme le squelette
dans un fragment ftAthiénau, qui n'est pas arrivé jusqu'au Louvre et
que l'on ne connaît que par un médiocre dessin (fig. 55). Ce qui y
tient le plus de place, c'est un calathos, comme disaient les Grecs,
55. — Chapiteau cypriote.
Longueur du côté de l'abaque, 0m,57.
Ceccaldi, Monuments antiques de Ci/pre, p. 43.