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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0407

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LES PORTS.

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fenêtres, hautes de lm,40 et larges de 0m,65 ; l'intérieur était donc
assez obscur, car la muraille, qui allait en s'amincissant, avait encore,
tout en haut, 1m, 15 d'épaisseur.

Des salles qui étaient distribuées autour de la cour centrale, les
unes étaient rectangulaires et les autres rondes ; les quatre qui avaient
cette dernière forme étaient situées aux angles; elles étaient recou-
vertes par des coupoles hémisphériques. Les autres pièces, plus grandes
et plus longues, étaient également surmontées de voûtes qui, aux deux
extrémités, se terminaient en cul de four. Dans chacune des {ours
qui se dressaient aux quatre coins du palais, ainsi que des deux qui
flanquaient la porte donnant sur la mer, était ménagé un escalier à
spirales rectangulaires et à paliers, large de 0m,7o ; il conduisait aux
(errasses supérieures. On arrivait aux pièces du premier étage par
d'autres esealiers, pratiqués dans l'épaisseur des gros murs.

Nulle part il n'y a trace de revêtement en pierre, ni même de stuc.
La modénature est tout h fait élémentaire ; à l'extérieur, un gros tore
règne, à une certaine hauteur, autour de la muraille et des tours ;
dans les intérieurs, une sorte de grossière doucine renversée marque
la naissance du mur et se répète à 3 mètres au-dessus du sol.

Pas d'autres ornements pour rompre l'uniformité des champs verti-
caux et pour égayer la froide nudité de ces grandes surfaces. L'aspect
d'ensemble de ce monument devait être très sévère. C'était, en réalité,
une forteresse plutôt qu'un palais. La préoccupation dominante du
constructeur avait été d'obtenir une solidité à toute épreuve, allié<> à
l'emploi de tous les moyens de défense que connaissait l'ingénieur
antique. Les murs extérieurs étaient d'une grande force de résistance,
surtout dans le bas, au-dessus des eaux, là où un bélier, installé sur
des radeaux joints ensemble, aurait pu ouvrir la brèche. La grande
élévation des murailles en rendait l'escalade difficile ; les terrasses
supérieures, sous les créneaux, étaient à 15m,50 au-dessus du niveau
du bassin. Les assaillants se seraient trouvés de toutes parts exposés
au tir des défenseurs de la place; les tours qui débordaient sur l'en-
ceinte auraient permis de prendre en flanc l'agresseur qui, pour
appuyer ses échelles, n'aurait d'ailleurs eu que la ligne étroite des
quais, où la place et le recul lui auraient fait défaut.

Très bien disposé pour la défense, ce château l'était aussi pour
la surveillance du port. L'officier qui en avait la charge avait, de
toutes les terrasses, vue sur l'ensemble du bassin et de ses dépen-
dances ainsi que sur la pleine mer ; au-dessus de ta porte principale,
 
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