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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0478
468 LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.
Nulle part cette ressemblance n'est plus sensible que dans le char
de guerre dont nous avons eu déjà l'occasion de parler (fig. 145).
a Quand il était entier, ce char à quatre chevaux devait porter
quatre guerriers; mais les cassures ont enlevé les deux figures de
devant, qui représentaient le maître du char et le cocher; la tête d'un
des servants d'armes a été aussi brisée; il ne reste qu'un personnage
qui soit complet. Le type et le vêtement sont presque complètement
assyriens : nez aquilin, barbe longue et striée, casque conique à jugu-
laires fixes, sous lesquelles pendent deux longues tresses, poignard
passé dans la ceinture. Le harnachement des che-
vaux, ornés de glands, et l'arrangement du char,
protégé en arrière par une rondachc à fêle de
lion, rappellent les chars de combat, sculptés sur
les monuments de l'Assyrie l. »
■j
Même caractère dans la partie supérieure
d'une petite figure à revers plat, qui était peut-
être destinée à faire partie d'un groupe monté sur
un char (fig. 341). « Ce personnage est barbu;
son visage offre aussi ce que l'on est convenu
d'appeler le type sémitique. Il est coiffé d'une
sorte de chapeau conique ou de turban qui forme
tout autour de la tête comme une large visière;
il est vêtu de deux robes superposées, fendues
sur la poitrine, avec large bordure. Ces robes
ouvertes, analogues à Yaba des Syriens modernes, caractérisent sur
les bas-reliefs de Ninive certaines populations asiatiques soumises à
l'empire assyrien2. »
Le travail est plus négligé, mais ce sont encore à peu près les
mêmes traits que l'on retrouve dans un personnage debout, barbu,
coiffé d'un bonnet conique (fig. 342). « 11 est vêtu d'une robe longue,
rabattue en double jusqu'au-dessous de la taille. De la main gauche,
dont le poignet porte un bracelet en spirale, il serre contre sa poitrine
une pafère; le bras gauche pend le long du corps3. »
11 convient enfin de rattacher au même groupe l'image, assez laide
d'ailleurs, de ce dieu assis entre deux béliers dans lequel nous avons
311.— Figurine enterre
cuite. Hauteur, 0m,10.
Louvre.
1, Heuzey. Catalogue, pp. G(>-'o7 (a0 187).
2; Ibidem, pp.-67-68 (n° 189).
3. Ibidem, pp. 68-69 (n° 191).
Nulle part cette ressemblance n'est plus sensible que dans le char
de guerre dont nous avons eu déjà l'occasion de parler (fig. 145).
a Quand il était entier, ce char à quatre chevaux devait porter
quatre guerriers; mais les cassures ont enlevé les deux figures de
devant, qui représentaient le maître du char et le cocher; la tête d'un
des servants d'armes a été aussi brisée; il ne reste qu'un personnage
qui soit complet. Le type et le vêtement sont presque complètement
assyriens : nez aquilin, barbe longue et striée, casque conique à jugu-
laires fixes, sous lesquelles pendent deux longues tresses, poignard
passé dans la ceinture. Le harnachement des che-
vaux, ornés de glands, et l'arrangement du char,
protégé en arrière par une rondachc à fêle de
lion, rappellent les chars de combat, sculptés sur
les monuments de l'Assyrie l. »
■j
Même caractère dans la partie supérieure
d'une petite figure à revers plat, qui était peut-
être destinée à faire partie d'un groupe monté sur
un char (fig. 341). « Ce personnage est barbu;
son visage offre aussi ce que l'on est convenu
d'appeler le type sémitique. Il est coiffé d'une
sorte de chapeau conique ou de turban qui forme
tout autour de la tête comme une large visière;
il est vêtu de deux robes superposées, fendues
sur la poitrine, avec large bordure. Ces robes
ouvertes, analogues à Yaba des Syriens modernes, caractérisent sur
les bas-reliefs de Ninive certaines populations asiatiques soumises à
l'empire assyrien2. »
Le travail est plus négligé, mais ce sont encore à peu près les
mêmes traits que l'on retrouve dans un personnage debout, barbu,
coiffé d'un bonnet conique (fig. 342). « 11 est vêtu d'une robe longue,
rabattue en double jusqu'au-dessous de la taille. De la main gauche,
dont le poignet porte un bracelet en spirale, il serre contre sa poitrine
une pafère; le bras gauche pend le long du corps3. »
11 convient enfin de rattacher au même groupe l'image, assez laide
d'ailleurs, de ce dieu assis entre deux béliers dans lequel nous avons
311.— Figurine enterre
cuite. Hauteur, 0m,10.
Louvre.
1, Heuzey. Catalogue, pp. G(>-'o7 (a0 187).
2; Ibidem, pp.-67-68 (n° 189).
3. Ibidem, pp. 68-69 (n° 191).