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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0485

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RÉSUMÉ DE LA SCULPTURE PHÉNICIENNE.

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nance de telle ou telle influence étrangère. Il ne peut être question,
en pareille matière, de dates précises; mais toutes les données histo-
riques, ainsi que certains indices tirés des monuments, démontrent
que la Phénicie n'a guère pu subir l'action de l'art assyrien avant la fin
du huitième siècle; c'est pendant la première moitié du septième
siècle qu'elle est devenue une vraie province de l'empire des Sargo-
nides. Ce serait un peu plus tard, vers la fin de ce même siècle et
pendant le cours du suivant, que le style égyptien aurait repris faveur;
on sait quel éclat l'Egypte jette alors sous les Psammétique et les
Amasis, qui redeviennent maîtres de la Syrie. Enfin, c'est vers ce
même temps, au sixième siècle et pendant le cours du cinquième,
que les modeleurs phéniciens se mettent à imiter avec une prédilec-
tion de plus en plus marquée les types que l'art grec naissant a déjà
créés à Rhodes et dans les brillantes cités doriennes et ioniennes
de l'Asie Mineure. Gardons-nous d'ailleurs de croire que jamais, dans
l'une ou l'autre de ces périodes, la plastique phénicienne se soit
imposé la contrainte d'aller puiser toutes ses inspirations à une source
unique. Dans les plus anciens monuments de la sculpture lapidaire,
sur la côte comme à l'intérieur de la Syrie, nous avons trouvé, se
combinant en proportions variables, des éléments asiatiques et des
éléments égyptiens. Il en a été toujours ainsi jusqu'au moment du
triomphe définitif de l'art hellénique, qui devint, sous les successeurs
d'Alexandre, l'art de toute l'humanité civilisée. Avant le moment où
s'accomplit celte révolution, les artisans de la Phénicie étaient tou-
jours restés fidèles à leurs habitudes d'éclectisme ; ils avaient pris
un peu partout les types et les motifs qui avaient le plus de chance
de plaire à tous ces peuples dont ils desservaient les marchés. Au
sixième et au cinquième siècle, pendant qu'un atelier fabriquait des
figurines plus ou moins égyptiennes de goût et d'aspect, tel autre
livrait surtout des contrefaçons du style grec archaïque.

Les petits monuments qui forment cette dernière série sont ceux de
tous qui ont le plus haut intérêt.

La suite des types que comprend ce groupe est répandue à
profusion sur beaucoup de points du bassin de la Méditerranée avec
des caractères presque identiques non seulement de style, mais encore
de fabrication. Cependant, par une exception remarquable, ils font
absolument défaut à Cypre, dans le grand gisement de Kition, où les
petites idoles de la série pseudo-égyptienne sont pourtant si nom-
breuses. En revanche, on les rencontre fréquemment dans les contrées
 
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