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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0546

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LA PHKNIC1E ET SES DEPENDANCES.

était née et si elle s'était développée clés cette époque reculée, n'aurait
pu se soustraire à l'influence souveraine et comme à la tyrannie de
modèles qui défiaient alors toute comparaison; elle n'aurait pu que les
copier avec une déférence respectueuse et presque servile. Or ce n'est
pas ainsi que les choses se sont passées, à en juger du moins d'après
les monuments qui sont arrivés jusqu'à nous; dans presque toutes ces
statues, «jusque sousles formes égyptiennes et assyriennes, on entrevoit

déjà l'action d'un troisième
élément d'origine différente.
Cet élément, c'est l'action
manifeste de l'art grec ar-
chaïque , tel qu'il s'était con-
stitué, vers la fin du septième
siècle, clans les îles et dans les
colonies grecques de la côte
d'Asie, portant lui-même les
traces fraîches de sa double
éducation égyptienne et asia-
tique, mais se distinguant,
dans sa rudesse primitive, par
des traits profondément origi-
naux. Nous avons établi que
l'ascendant de l'archaïsme
grec se fit sentir de bonne

362. — Fragment d'une figure en terre cuite peinte. . .

Hauteur, 0^,10. Collection e. Piot. heure jusqu'en Phémcie ;

Dessin de Saint-Elme Gautier. à plus fQrte raison JJ ^ut en

être ainsi dans une île habitée
en grande partie par des populations de race grecque1. »

Plusieurs têtes de pierre calcaire ou de terre cuite peinte, d'un
travail très ancien, montrent à Cypre les débuts de l'école grecque,
s'exerçant sur d'autres données que celles du style égypto-phénicien.
Les hautes coiffures barbares, qui répugnaient aux usages helléniques,
diminuent et s'abaissent ; quelquefois elles sont encore rappelées par
une sorte de calotte, sous le bord de laquelle passe un rang unique et
mince de petites boucles frisées (pl. I, fîg. I)2» Ailleurs les cheveux,
rabattus à plat sur le front, le rétrécissent singulièrement et sont tout
près de rejoindre les sourcils (fig. 362), ou bien ils sont retenus par un

1. Heuzey, Catalogue, pp. 130-131.
■1. Hauteur de celte tête, 0m,23.
 
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