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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0594
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LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.
de la signification que les anciens habitants attachaient à ces terres
cuites funéraires. Dans un tombeau A'Alambra on a trouvé ces figu-
rines non plus isolées, mais rangées en une procession de chars et de
chariots; ceux-ci portaient des hommes, des femmes, des joueurs de
flûte, accompagnés de chevaux et de mulets chargés de paniers ou
d'amphores; c'était, en un mot, tout l'appareil d'une famille en voyage
ou se rendant à quelque lointaine théorie1. Cette scène, très curieuse
en elle-même, fournit l'explication d'un grand nom-
bre de pièces détachées et de représentations fami-
lières, qu'il ne faut pas toujours vouloir interpréter
isolément; car elles ont pu appartenir à des suites
semblables.... Nous nous trouvons ramenés plutôt
aux idées de l'escorte et de l'appareil guerrier, qui,
chez les Cypriotes comme aussi chez les Phéniciens
elles Etrusques, s'associaient naturellement à l'idée
de la migration suprême. C'est une dérivation de
l'instinct primitif qui faisait inhumer les morts avec
leurs chevaux et jusque sur leurs chars2. »
C'est au contraire plutôt à la catégorie des figu-
rines votives que paraissent appartenir la plupart de
celles qui ont été retrouvées dans les salines de
Larnaca3; en effet, beaucoup d'entre elles portent
en main des objets qui ne peuvent guère être que des
offrandes. Là aussi, d'ailleurs, la série commence
300. _ Terre cmte par des maquettes d'un caractère tout primitif. « Rien
de Knion. Louvre. plus bizarre, par exemple, que cette ébauche
Hauteur, 0^,23. 1 1 . 1 1
Heuzey,pi.ix,tig. i. effilée et plate, qui représente un personnage dont
la tiare se termine en longue broche (fig. 396).
Lorsque les jambes sont entières, comme c'est le cas dans d'autres
épreuves de ce type, elles se réunissent en une seule tige mince,
véritable baguette de terre cuite, d'une longueur démesurée. On songe
aux bronzes les plus anciens de la Phénicie (fîg. 277) et à ceux de la
Sardaigne, ainsi qu'à ces idoles du Musée Kircher qui conservent la
forme étirée d'une tringle de métal4. »
1. Cesnola, Cyprus, p. 94. Ce doivent être les ligures publiées par Doell, Die Samm*
lung Cesnola, pl. XIV, fîg. 12-17.
2. Heuzey, Catalogue, pp. 143-144.
3. Id., ibid., p. i <39.
4. ld., ibid., pp. 170-171.
LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.
de la signification que les anciens habitants attachaient à ces terres
cuites funéraires. Dans un tombeau A'Alambra on a trouvé ces figu-
rines non plus isolées, mais rangées en une procession de chars et de
chariots; ceux-ci portaient des hommes, des femmes, des joueurs de
flûte, accompagnés de chevaux et de mulets chargés de paniers ou
d'amphores; c'était, en un mot, tout l'appareil d'une famille en voyage
ou se rendant à quelque lointaine théorie1. Cette scène, très curieuse
en elle-même, fournit l'explication d'un grand nom-
bre de pièces détachées et de représentations fami-
lières, qu'il ne faut pas toujours vouloir interpréter
isolément; car elles ont pu appartenir à des suites
semblables.... Nous nous trouvons ramenés plutôt
aux idées de l'escorte et de l'appareil guerrier, qui,
chez les Cypriotes comme aussi chez les Phéniciens
elles Etrusques, s'associaient naturellement à l'idée
de la migration suprême. C'est une dérivation de
l'instinct primitif qui faisait inhumer les morts avec
leurs chevaux et jusque sur leurs chars2. »
C'est au contraire plutôt à la catégorie des figu-
rines votives que paraissent appartenir la plupart de
celles qui ont été retrouvées dans les salines de
Larnaca3; en effet, beaucoup d'entre elles portent
en main des objets qui ne peuvent guère être que des
offrandes. Là aussi, d'ailleurs, la série commence
300. _ Terre cmte par des maquettes d'un caractère tout primitif. « Rien
de Knion. Louvre. plus bizarre, par exemple, que cette ébauche
Hauteur, 0^,23. 1 1 . 1 1
Heuzey,pi.ix,tig. i. effilée et plate, qui représente un personnage dont
la tiare se termine en longue broche (fig. 396).
Lorsque les jambes sont entières, comme c'est le cas dans d'autres
épreuves de ce type, elles se réunissent en une seule tige mince,
véritable baguette de terre cuite, d'une longueur démesurée. On songe
aux bronzes les plus anciens de la Phénicie (fîg. 277) et à ceux de la
Sardaigne, ainsi qu'à ces idoles du Musée Kircher qui conservent la
forme étirée d'une tringle de métal4. »
1. Cesnola, Cyprus, p. 94. Ce doivent être les ligures publiées par Doell, Die Samm*
lung Cesnola, pl. XIV, fîg. 12-17.
2. Heuzey, Catalogue, pp. 143-144.
3. Id., ibid., p. i <39.
4. ld., ibid., pp. 170-171.