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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0599
LES HOMMES.
589
quoique son principe soit très différent de celui de la vraie flûte, qui
se joue d'une tout autre manière. Les deux tuyaux sont de même lon-
gueur et paraissent de même calibre, ce qui ne laisse pas de causer
quelque surprise, car ils devaient servir h donner des notes différentes,
ce qui suppose qu'ils n'étaient pas pareils. On distingue les anches
plates qui s'inséraient entre les
lèvres, et ce bandeau de cuir,
connu par d'autres monuments,
que les Grecs appelaient ipopêetà ;
il maintenait les joues en place,
il les empêchait de se gonfler, et
doublait ainsi le muscle buccina-
teur. Le personnage, sans doute
un musicien de profession, est
coiffé d'une sorte de calotte qui
fait songer à celle du lyriste
(fig. 400) ; seulement ici ce bonnet
est orné de sillons qui dessinent
des côtes très bien marquées.
Cette calotte paraît avoir été
une des coiffures que portaient
le plus souvent les ministres du
culte ; nous la retrouvons sur la
tête d'un personnage dans lequel
on reconnaît un sacrificateur
(fig. 402). C'est un jeune homme,
imberbe, aux formes rondes et
pleines ; il a chargé sur ses
épaules, en le retenant par les
pattes, le bélier qui va tomber
près de l'autel1. Tous les détails sont ici très clairs; au contraire, on
ne saisit que l'intention générale dans certaines de ces maquettes à
base conique qui appartiennent aux débuts mêmes de l'industrie du
modeleur. Nous citerons comme exemple un personnage barbu, qui
tient entre ses mains un oiseau dont il semble faire offrande (fig. 403).
Les personnages que nous venons d'énumérer remplissaient, dans
\. Une autre figure d'homme porte une chèvre dans ses hras. Doell, Die Snmmhing
Cesnola, n° 99.
402. — Sacrificateur. Pierre calcaire.
Musée de New-Vork.
Dessin de Saint-Elme Gautier.
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quoique son principe soit très différent de celui de la vraie flûte, qui
se joue d'une tout autre manière. Les deux tuyaux sont de même lon-
gueur et paraissent de même calibre, ce qui ne laisse pas de causer
quelque surprise, car ils devaient servir h donner des notes différentes,
ce qui suppose qu'ils n'étaient pas pareils. On distingue les anches
plates qui s'inséraient entre les
lèvres, et ce bandeau de cuir,
connu par d'autres monuments,
que les Grecs appelaient ipopêetà ;
il maintenait les joues en place,
il les empêchait de se gonfler, et
doublait ainsi le muscle buccina-
teur. Le personnage, sans doute
un musicien de profession, est
coiffé d'une sorte de calotte qui
fait songer à celle du lyriste
(fig. 400) ; seulement ici ce bonnet
est orné de sillons qui dessinent
des côtes très bien marquées.
Cette calotte paraît avoir été
une des coiffures que portaient
le plus souvent les ministres du
culte ; nous la retrouvons sur la
tête d'un personnage dans lequel
on reconnaît un sacrificateur
(fig. 402). C'est un jeune homme,
imberbe, aux formes rondes et
pleines ; il a chargé sur ses
épaules, en le retenant par les
pattes, le bélier qui va tomber
près de l'autel1. Tous les détails sont ici très clairs; au contraire, on
ne saisit que l'intention générale dans certaines de ces maquettes à
base conique qui appartiennent aux débuts mêmes de l'industrie du
modeleur. Nous citerons comme exemple un personnage barbu, qui
tient entre ses mains un oiseau dont il semble faire offrande (fig. 403).
Les personnages que nous venons d'énumérer remplissaient, dans
\. Une autre figure d'homme porte une chèvre dans ses hras. Doell, Die Snmmhing
Cesnola, n° 99.
402. — Sacrificateur. Pierre calcaire.
Musée de New-Vork.
Dessin de Saint-Elme Gautier.