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LA PHENIG1E ET SES DÉPENDANCES.
L'inscription se traduit ainsi : A Abiou, serviteur de Ouzziou.
Il y a des pierres où l'on sent à la fois l'imitation de l'Egypte et
celle de l'Assyrie : c'est le cas pour une cornaline bombée qui pro-
vient d'Amrit (fig. 452). On y voit un prêtre en costume assyrien, mais
coiffe àupchent égyptien, immolant un quadrupède femelle, peut-être
une biche qui allaite quatre petits. Au-dessus, le soleil, la lune et le
disque ailé. La légende, Shaqab, ne répond à aucun nom connu.
Dans d'autres intailles, le lapidaire a reproduit des figures qu'il
trouvait sur les cylindres et sur les cônes de l'Asie antérieure. Un sca-
rabée de cornaline a, sur son plat, un prêtre debout, en longue tuni-
que, coiffé de la tiare assyrienne; ce prêtre se tient, un sceptre à la
main, devant un autel du feu; au-dessus, croissant lunaire. A Abied,
452. — Intaille.
De Vogué,
Mélanges, pl. V.
453.— Scarabée.
De Vogué,
Mélanges, pl. V.
454. — Scarabéoïde.
De Vogùé,
Mélanges, pl. VI.
455. — Sceau hexagonal.
Renan,
Mission, p. 144.
fils de Zaker, dit la légende (fig. 453). C'est à peu près le même sujet
que représente un autre scarabéoïde qui porte cette inscription : A Pal-
ziar-shemesh (fig. 454). Un prêtre est debout devant un pyrée ou un
grand candélabre : au-dessus de sa tête, le croissant. On remarquera
qu'ici la coiffure n'est plus la même que dans l'intaille précédente;
c'est une sorte de mitre ou d'écharpe qui enveloppe le haut du crâne
et les joues. Enfin, dans un sceau dont M. Renan a pris une empreinte
en Syrie, on reconnaît une exacte copie des cachets qui étaient en usage
à Babylone, sous le second empire chaldéen (fig. 455) ^ Même pose et
même costume du prêtre, même forme allongée de l'autel, avec un
candélabre et d'autres appendices, souvent difficiles à définir, qui font
saillie à l'avant. M. Renan traduit l'inscription : [sceau] de Hinnomi.
C'est encore d'un motif courant de l'ornementation assyrienne que
s'est inspiré le lapidaire auquel est duc la gravure d'un beau cône qui a
été acquis par M. Lortet en Syrie, dans la vallée du Nahr-Ibrahim (fig.
456)"; que de fois nous avons rencontré, soit sur les cylindres, soit dans
1. Histoire de l'Art, t. II, fig. 34o et 350.
2. Lortet. la Syrie d'aujourd'hui, p. (133.
LA PHENIG1E ET SES DÉPENDANCES.
L'inscription se traduit ainsi : A Abiou, serviteur de Ouzziou.
Il y a des pierres où l'on sent à la fois l'imitation de l'Egypte et
celle de l'Assyrie : c'est le cas pour une cornaline bombée qui pro-
vient d'Amrit (fig. 452). On y voit un prêtre en costume assyrien, mais
coiffe àupchent égyptien, immolant un quadrupède femelle, peut-être
une biche qui allaite quatre petits. Au-dessus, le soleil, la lune et le
disque ailé. La légende, Shaqab, ne répond à aucun nom connu.
Dans d'autres intailles, le lapidaire a reproduit des figures qu'il
trouvait sur les cylindres et sur les cônes de l'Asie antérieure. Un sca-
rabée de cornaline a, sur son plat, un prêtre debout, en longue tuni-
que, coiffé de la tiare assyrienne; ce prêtre se tient, un sceptre à la
main, devant un autel du feu; au-dessus, croissant lunaire. A Abied,
452. — Intaille.
De Vogué,
Mélanges, pl. V.
453.— Scarabée.
De Vogué,
Mélanges, pl. V.
454. — Scarabéoïde.
De Vogùé,
Mélanges, pl. VI.
455. — Sceau hexagonal.
Renan,
Mission, p. 144.
fils de Zaker, dit la légende (fig. 453). C'est à peu près le même sujet
que représente un autre scarabéoïde qui porte cette inscription : A Pal-
ziar-shemesh (fig. 454). Un prêtre est debout devant un pyrée ou un
grand candélabre : au-dessus de sa tête, le croissant. On remarquera
qu'ici la coiffure n'est plus la même que dans l'intaille précédente;
c'est une sorte de mitre ou d'écharpe qui enveloppe le haut du crâne
et les joues. Enfin, dans un sceau dont M. Renan a pris une empreinte
en Syrie, on reconnaît une exacte copie des cachets qui étaient en usage
à Babylone, sous le second empire chaldéen (fig. 455) ^ Même pose et
même costume du prêtre, même forme allongée de l'autel, avec un
candélabre et d'autres appendices, souvent difficiles à définir, qui font
saillie à l'avant. M. Renan traduit l'inscription : [sceau] de Hinnomi.
C'est encore d'un motif courant de l'ornementation assyrienne que
s'est inspiré le lapidaire auquel est duc la gravure d'un beau cône qui a
été acquis par M. Lortet en Syrie, dans la vallée du Nahr-Ibrahim (fig.
456)"; que de fois nous avons rencontré, soit sur les cylindres, soit dans
1. Histoire de l'Art, t. II, fig. 34o et 350.
2. Lortet. la Syrie d'aujourd'hui, p. (133.