LA GLYPTIQUE. 657
dérobés à l'Egypte, nous citerons le groupe que, depuis les premières
dynasties jusqu'au temps des Ptolémées, les sculpteurs et les peintres
égyptiens ont si souvent répété pour honorer leurs princes, la repré-
sentation traditionnelle du roi qui brandit son glaive, sa hache ou sa
massue au-dessus de la tête de l'ennemi vaincu et agenouillé (fig. 469)1.
Là encore, comme dans les pierres que nous avons recueillies en
Orient, telle image est inspirée à la fois des modèles égyptiens et
assyriens. S'il est un thème cher aux artistes asiatiques, c'est bien
celui de la lutte engagée entre le roi et le lion. Cette lutté est souvent
figurée sur les scarabées sardes:
mais, dans l'un de ceux dont elle
orne le plat, le roi a gardé la pose
du pharaon qui terrasse les peuples
hostiles à l'Egypte ; il a d'ailleurs la
barbe et la tiare des rois ninivites
(fig. 470). Au contraire, sur plusieurs
autres de Ces Scarabées, il est de- 471. — Scarabée 172. — Scarabée
bout, en face de l'animal dont il saisit sarde- sarde-
. Bullcthno, Bullettino,
les pattes, comme sur certains bas- t. rv, Pi. 11. t. iv, pi. n.
reliefs assyriens et aux portes des
palais de Persépolis. Ici il a la couronne en tête (fig. 471), là il esl
coiffé de la tiare assyrienne (fig. 472]. Parfois le roi a le costume et
la tiare des princes achéménides, et l'animal qu'il dompte, ailé et les
1. La baris, que nous avons trouvée sur des pierres d'origine syrienne, se rencontre
souvent aussi sur les scarabées sardes (Bullettino, t. II, p. 122). Une de ces pierres nous la
montre portée par le crocodile (ibid., p. 123). On retrouverait, avec quelques variantes
dans le détail, la plupart des motifs égyptiens et asiatiques des scarabées sardes dans les
scarabées de pierre et de terre émaillée .qui faisaient partie du trésor de Curium
(Cesnola, Cyprus, pl. XXXV-XXXVII). Le globe ailé y occupe souvent le haut du champ;
tome iii. 83
dérobés à l'Egypte, nous citerons le groupe que, depuis les premières
dynasties jusqu'au temps des Ptolémées, les sculpteurs et les peintres
égyptiens ont si souvent répété pour honorer leurs princes, la repré-
sentation traditionnelle du roi qui brandit son glaive, sa hache ou sa
massue au-dessus de la tête de l'ennemi vaincu et agenouillé (fig. 469)1.
Là encore, comme dans les pierres que nous avons recueillies en
Orient, telle image est inspirée à la fois des modèles égyptiens et
assyriens. S'il est un thème cher aux artistes asiatiques, c'est bien
celui de la lutte engagée entre le roi et le lion. Cette lutté est souvent
figurée sur les scarabées sardes:
mais, dans l'un de ceux dont elle
orne le plat, le roi a gardé la pose
du pharaon qui terrasse les peuples
hostiles à l'Egypte ; il a d'ailleurs la
barbe et la tiare des rois ninivites
(fig. 470). Au contraire, sur plusieurs
autres de Ces Scarabées, il est de- 471. — Scarabée 172. — Scarabée
bout, en face de l'animal dont il saisit sarde- sarde-
. Bullcthno, Bullettino,
les pattes, comme sur certains bas- t. rv, Pi. 11. t. iv, pi. n.
reliefs assyriens et aux portes des
palais de Persépolis. Ici il a la couronne en tête (fig. 471), là il esl
coiffé de la tiare assyrienne (fig. 472]. Parfois le roi a le costume et
la tiare des princes achéménides, et l'animal qu'il dompte, ailé et les
1. La baris, que nous avons trouvée sur des pierres d'origine syrienne, se rencontre
souvent aussi sur les scarabées sardes (Bullettino, t. II, p. 122). Une de ces pierres nous la
montre portée par le crocodile (ibid., p. 123). On retrouverait, avec quelques variantes
dans le détail, la plupart des motifs égyptiens et asiatiques des scarabées sardes dans les
scarabées de pierre et de terre émaillée .qui faisaient partie du trésor de Curium
(Cesnola, Cyprus, pl. XXXV-XXXVII). Le globe ailé y occupe souvent le haut du champ;
tome iii. 83