TON LA PUÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.
Une t'ois qu'il eut reconnu l'insuffisance du décor géométrique^ le
peintre céramiste dut s'enhardir rapidement ; il ue pouvait s'en tenir au
végétal et à ranimai; il dut être tenté bientôt de s'attaquer à la figure
humaine, qui lui fournirait des motifs plus intéressants par eux-mêmes
et susceptibles d'une plus grande variété. Nous ne saurions dire com-
bien il lui fallut de temps pour concevoir cette ambition; toujours
est-il que l'on voit déjà l'image de l'homme apparaître sur des vases
qui, par l'ensemble de leur forme, de leur routeur et de leur orne-
mentation, se rattachent encore
à la série des produits les plus
anciens de cette industrie. Voici,
par exemple, une cruche à panse
sphérique qui est ornée de ces
bandes verticales et de ces cer-
cles que prodiguaient les potiers
de cette très vieille école dont
l'œuvre est surtout représentée
parlapo.terieà'Alambra(Ç\g. 520);
ces dessins se pressent sur presque
toute la surface du vase et en oc-
cupent la plus grande partie ; mais
au milieu, sous le bec du goulot,
le peintre a laissé libre une zone
dans laquelle il a placé un per-
sonnage debout, qui semble faire
de la gauche un geste d'adora-
tion, tandis que de la droite il
tient une longue tige que termine un bouton de lotus. L'exécution
est très maladroite; déformée par la courbure de la panse, la tête
a quelque chose de l'aspect d'une tête d'animal, mais ce qu'il y a
ici de plus curieux, ce sont les indices auxquels on peut deviner que
le peintre a dû copier gauchement cette image, non sur nature, mais
sur quelque objet d'origine étrangère qu'il avait sous la main. C'est
à l'Egypte que fait songer cette tige et ce bouton de lotus; pour tout cos-
tume, il n'y a là que le pagne égyptien, qui ne semble pas avoir jamais
été en usage à Cypre. Sous les pieds, le personnage a un fragment de
cette tresse dont l'ornemaniste assyrien fait un si fréquent emploi1.
t. Histoire de l'Art. I. 1T. fig. 126 et 137 et pl. XIH.
Une t'ois qu'il eut reconnu l'insuffisance du décor géométrique^ le
peintre céramiste dut s'enhardir rapidement ; il ue pouvait s'en tenir au
végétal et à ranimai; il dut être tenté bientôt de s'attaquer à la figure
humaine, qui lui fournirait des motifs plus intéressants par eux-mêmes
et susceptibles d'une plus grande variété. Nous ne saurions dire com-
bien il lui fallut de temps pour concevoir cette ambition; toujours
est-il que l'on voit déjà l'image de l'homme apparaître sur des vases
qui, par l'ensemble de leur forme, de leur routeur et de leur orne-
mentation, se rattachent encore
à la série des produits les plus
anciens de cette industrie. Voici,
par exemple, une cruche à panse
sphérique qui est ornée de ces
bandes verticales et de ces cer-
cles que prodiguaient les potiers
de cette très vieille école dont
l'œuvre est surtout représentée
parlapo.terieà'Alambra(Ç\g. 520);
ces dessins se pressent sur presque
toute la surface du vase et en oc-
cupent la plus grande partie ; mais
au milieu, sous le bec du goulot,
le peintre a laissé libre une zone
dans laquelle il a placé un per-
sonnage debout, qui semble faire
de la gauche un geste d'adora-
tion, tandis que de la droite il
tient une longue tige que termine un bouton de lotus. L'exécution
est très maladroite; déformée par la courbure de la panse, la tête
a quelque chose de l'aspect d'une tête d'animal, mais ce qu'il y a
ici de plus curieux, ce sont les indices auxquels on peut deviner que
le peintre a dû copier gauchement cette image, non sur nature, mais
sur quelque objet d'origine étrangère qu'il avait sous la main. C'est
à l'Egypte que fait songer cette tige et ce bouton de lotus; pour tout cos-
tume, il n'y a là que le pagne égyptien, qui ne semble pas avoir jamais
été en usage à Cypre. Sous les pieds, le personnage a un fragment de
cette tresse dont l'ornemaniste assyrien fait un si fréquent emploi1.
t. Histoire de l'Art. I. 1T. fig. 126 et 137 et pl. XIH.