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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0814

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LA PIIENICIE ET SES DÉPENDANCES.

plusieurs incorrections singulières. Ici c'est nue arme dont le tracé
s'interrompt là où, d'après la position du personnage, il devrait se
continuer1; ailleurs ce sont des chevaux où il manque une partie de
lajambe2. Examinées avec soin, sur l'original, presque toutes les coupes
laissent voir des fautes du môme genre, fautes qui d'ordinaire ont
disparu dans les estampes par lesquelles nous connaissons la plupart
de ces monuments. Le plus souvent le dessinateur moderne , sans y
prendre garde, a complété les contours inachevés cl corrigé les mé-
prises du graveur antique. Celles-ci ne peuvent d'ailleurs s'expliquer
que par un moment de distraction. L'artiste sait son métier; il sait
tracer, d'une main libre et sûre, le contour de l'image et donner du
naturel à la pose, de la justesse au mouvement. A de très rares excep-
tions près, toutes ses figures sont de profil, comme dans ces bas-reliefs
égyptiens et assyriens qui lui ont servi de premiers modèles3. On ne
saurait dire que son dessin ait beaucoup d'accent et une véritable ori-
ginalité ; cependant il se distingue et de celui du sculpteur de Memphis
ou de Sais et de celui du sculpteur de Babylone ou de Ninive. Moins
ressenti et plus coulant que ce dernier, il a, tout au moins dans cer-
tains de ces ouvrages, plus de corps et de fermeté que le style égyptien
de la décadence, le seul dont il ait pu s'inspirer. L'artiste a profité
de tous les exemples de ses prédécesseurs et voisins; peut-être même,
dans les plus récents de ces monuments, a-l-il tiré parti, dans une
certaine mesure, des leçons que commençait à donner l'art hellénique ;
quoique les thèmes el les types restent orientaux, l'influence de la
sculpture et de la céramique grecque a pu se faire sentir aux plus
tard venus de ces orfèvres. Mieux que loute autre, cette hypothèse
permettrait de comprendre comment il se fait que, dans quelques-uns
de ces vases, le dessin soit d'une aisance et d'une correction vraiment
remarquables.

Quoi qu'il en soit de cette conjecture, il est certain que, malgré sa
banalité, le style des graveurs de nos palères est, à certains égards,
plus avancé que celui de la plastique égyptienne. Pour rendre raison
de cette différence, suffit-il de dire que la Phénicie avait appris à l'école
de l'Assyrie ce que l'Egypte n'avait pas pu lui enseigner, ou bien faut-

1. Histoire Je l'Arl, t. \\\, p. 76 i, note I.

2. Clermont-Uaxxkac, l'Imngifie phénicienne, pp. 343-l4t.

H. Uiio de ces exceptions se trouve il ans la seconde coupe de Prôner» le (fi y. oio). La
déesse qui enlève dans les airs b citar (scèee (') csl vue de face. 11 en est de i! êrne des
deux di'vi lifcôs représentes sur l.i rViipc du Vaivakeion (fig. 550).
 
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