DES
ORIGINES ASIATICO-BOUDDHIQUES
DELA
CIVILISATION AMÉRICAINE
(Suite.)
TROISIÈME ARTICLE
État actuel de la question. — Résumé des observations de Humboldt
sur les rapports de civilisation entre l’Asie et l’Amérique.
L’opinion qui attribue à l’Asie orientale une influence plus ou
moins considérable sur le développement de la civilisation améri-
caine n’est pas nouvelle. On la voit se produire dès l’époque même
de la conquête (1) ; elle ressort du mémoire de de Guignes que nous
avons analysé. Mais c’est dans le célèbre ouvrage de Humboldt, Vues
des Cordillères et des monuments des peuples indigènes de l’Amérique,
qu’elle se présente pour la première fois appuyée sur un ensemble
de faits et de considérations qui lui donnent une valeur scienti-
fique.
« La communication entre les deux mondes, dit l’auteur, se mani-
feste d’une manière indubitable dans les cosmogonies, les monuments,
les hiéroglyphes, et les institutions des peuples de l’Amérique et de
l’Asie... Quelques savants ont cru reconnaître, dans ces étrangers
civilisateurs de l’Amérique, des Européens naufragés, ou les descen-
dants de ces Scandinaves qui, depuis le xiü siècle, ont visité le
(1) Voyez la Relation du voyage de. Cibola, entrepris en 1540, dans la collection
Ternaux, p. 182, 184.
ORIGINES ASIATICO-BOUDDHIQUES
DELA
CIVILISATION AMÉRICAINE
(Suite.)
TROISIÈME ARTICLE
État actuel de la question. — Résumé des observations de Humboldt
sur les rapports de civilisation entre l’Asie et l’Amérique.
L’opinion qui attribue à l’Asie orientale une influence plus ou
moins considérable sur le développement de la civilisation améri-
caine n’est pas nouvelle. On la voit se produire dès l’époque même
de la conquête (1) ; elle ressort du mémoire de de Guignes que nous
avons analysé. Mais c’est dans le célèbre ouvrage de Humboldt, Vues
des Cordillères et des monuments des peuples indigènes de l’Amérique,
qu’elle se présente pour la première fois appuyée sur un ensemble
de faits et de considérations qui lui donnent une valeur scienti-
fique.
« La communication entre les deux mondes, dit l’auteur, se mani-
feste d’une manière indubitable dans les cosmogonies, les monuments,
les hiéroglyphes, et les institutions des peuples de l’Amérique et de
l’Asie... Quelques savants ont cru reconnaître, dans ces étrangers
civilisateurs de l’Amérique, des Européens naufragés, ou les descen-
dants de ces Scandinaves qui, depuis le xiü siècle, ont visité le
(1) Voyez la Relation du voyage de. Cibola, entrepris en 1540, dans la collection
Ternaux, p. 182, 184.