LA
DANS LE MORBIHAN
Les fouilles nombreuses, exécutées depuis quelques années dans les
tombeaux mégalithiques du Morbihan, ont amené la découverte d’une
quantité prodigieuse de poteries ou de débris de poteries dont les
plus remarquables échantillons sont rassemblés au Musée archéolo-
gique de Vannes.
La poterie des dolmens, pour un œil tant soit peu exercé, se dis-
tingue de toute autre par des caractères particuliers qu’elle emprunte
à son mode de confection, à ses formes et à son système d’ornemen-
tation aussi simple qu’original. Il n’est pas sans intérêt d’étudier au-
jourd’hui jusque dans leurs moindres détails les produits d’une in-
dustrie qui a été exploitée par les mômes hommes qui ont construit
nos magnifiques dolmens funéraires.
Résultat de l’industrie indigène, et dans la plupart des cas peu
avancée, la poterie des dolmens est généralement fabriquée avec une
terre grossière mal pétrie, et parsemée de grains siliceux; la cuisson
en est souvent fort imparfaite, de telle sorte que la pâte est noirâtre
à l’intérieur et rougeâtre extérieurement. La poterie ainsi confec-
tionnée est d’une résistance médiocre ; sa cassure est sinueuse et peu
nette, son épaisseur n’est pas toujours égale. Uuelques-uns de ces
vases, les plus grossiers, ont une épaisseur qui atteint deux centi-
mètres. Comme le pétrissage et le modelage sont faits à la main, il
n’est pas rare de rencontrer sur les vases des stigmates qui marquent
la trace des doigts de l’artisan. Nous avons au Musée de Vannes plus
d’un tesson de ce genre. Je citerai comme exemple l’urne recueillie
récemment à côté d’un squelette dans la crypte tumulaire du Mané-
— Avril 1865. 18
XI.
DANS LE MORBIHAN
Les fouilles nombreuses, exécutées depuis quelques années dans les
tombeaux mégalithiques du Morbihan, ont amené la découverte d’une
quantité prodigieuse de poteries ou de débris de poteries dont les
plus remarquables échantillons sont rassemblés au Musée archéolo-
gique de Vannes.
La poterie des dolmens, pour un œil tant soit peu exercé, se dis-
tingue de toute autre par des caractères particuliers qu’elle emprunte
à son mode de confection, à ses formes et à son système d’ornemen-
tation aussi simple qu’original. Il n’est pas sans intérêt d’étudier au-
jourd’hui jusque dans leurs moindres détails les produits d’une in-
dustrie qui a été exploitée par les mômes hommes qui ont construit
nos magnifiques dolmens funéraires.
Résultat de l’industrie indigène, et dans la plupart des cas peu
avancée, la poterie des dolmens est généralement fabriquée avec une
terre grossière mal pétrie, et parsemée de grains siliceux; la cuisson
en est souvent fort imparfaite, de telle sorte que la pâte est noirâtre
à l’intérieur et rougeâtre extérieurement. La poterie ainsi confec-
tionnée est d’une résistance médiocre ; sa cassure est sinueuse et peu
nette, son épaisseur n’est pas toujours égale. Uuelques-uns de ces
vases, les plus grossiers, ont une épaisseur qui atteint deux centi-
mètres. Comme le pétrissage et le modelage sont faits à la main, il
n’est pas rare de rencontrer sur les vases des stigmates qui marquent
la trace des doigts de l’artisan. Nous avons au Musée de Vannes plus
d’un tesson de ce genre. Je citerai comme exemple l’urne recueillie
récemment à côté d’un squelette dans la crypte tumulaire du Mané-
— Avril 1865. 18
XI.