CÉRÈS ET PROSERPINE
MIROIR ÉTRUSQUE
LETTRE DE M. ED. GERHARD A M. J. DE WITTE
(Extrait et traduit de TArchœelogischer Anzeiger, décembre 1864.)
Vous venez, mon très-honoré collègue et ami, de donner par
votre communication un nouveau témoignage de l’intérêt que vous
avez déjà tant de fois manifesté pour mon Recueil de miroirs étrus-
ques ; je vous en suis extrêmement reconnaissant. Je vous dois le
dessin du miroir à inscription que vous avez découvert à Paris dans
le commerce. Par le sujet qui y figure et l’inscription qui l’accom-
compagne, ce miroir est si riche d’enseignements, que,'sans attendre
sa publication dans mon ouvrage, je veux tout de suite soumettre
à votre critique pénétrante et à votre appréciation l’explication que
j’en propose.
Voici quel est le sujet représenté sur le miroir en question :
Deux déesses portant de longs vêtements, le front ceint d’un dia-
dème étoilé en bourrelet, parées aux bras et aux oreilles, se tiennent
mutuellement embrassées; leur posture est telle que celle de gauche,
à son bras droit sur l’épaule gauche de celle de droite, cette der-
nière, dont le sein est découvert à la manière d’une jeune fille,
appuie son bras droit sur le cou et l’épaule droite de la première;
les deux déesses approchent leurs lèvres dans l’action de se donner
un mutuel baiser. On lit sans incertitude au-dessus de ces figures
les noms de Thanr et Alpnu. De chaque côté se voit une déesse éga-
lement habillée de longs vêtements, un manteau recouvrant la partie
inférieure de son corps; le front, les oreilles et les bras ayant les
MIROIR ÉTRUSQUE
LETTRE DE M. ED. GERHARD A M. J. DE WITTE
(Extrait et traduit de TArchœelogischer Anzeiger, décembre 1864.)
Vous venez, mon très-honoré collègue et ami, de donner par
votre communication un nouveau témoignage de l’intérêt que vous
avez déjà tant de fois manifesté pour mon Recueil de miroirs étrus-
ques ; je vous en suis extrêmement reconnaissant. Je vous dois le
dessin du miroir à inscription que vous avez découvert à Paris dans
le commerce. Par le sujet qui y figure et l’inscription qui l’accom-
compagne, ce miroir est si riche d’enseignements, que,'sans attendre
sa publication dans mon ouvrage, je veux tout de suite soumettre
à votre critique pénétrante et à votre appréciation l’explication que
j’en propose.
Voici quel est le sujet représenté sur le miroir en question :
Deux déesses portant de longs vêtements, le front ceint d’un dia-
dème étoilé en bourrelet, parées aux bras et aux oreilles, se tiennent
mutuellement embrassées; leur posture est telle que celle de gauche,
à son bras droit sur l’épaule gauche de celle de droite, cette der-
nière, dont le sein est découvert à la manière d’une jeune fille,
appuie son bras droit sur le cou et l’épaule droite de la première;
les deux déesses approchent leurs lèvres dans l’action de se donner
un mutuel baiser. On lit sans incertitude au-dessus de ces figures
les noms de Thanr et Alpnu. De chaque côté se voit une déesse éga-
lement habillée de longs vêtements, un manteau recouvrant la partie
inférieure de son corps; le front, les oreilles et les bras ayant les