LES
PASSAGE DES
ÉPOQUES ANTÉ-HISTORIQUES AUX TEMPS HISTORIQUES
li existe dans l’Emilie, anciens duchés de Parme et de Modène,
des amas de terre, disséminés généralement dans la plaine, conte-
nant de la cendre, du charbon, des ossements très-nombreux, des
débris de poterie abondants, et beaucoup d’autres restes de l’in-
dustrie humaine. Les terres de ces amas, riches en phosphates et en
matières azotées, sont très-recherchées par les agriculteurs du pays,
qui les ont nommées terramares.
Autrefois on les désignait sous le nom de terres cimetiériales,
pensant que c’étaient d’anciens lieux de sépulture, ou tout au moins
des points choisis pour les sacrifices funèbres et la combustion des
corps.
Comme ces amas de débris ne contiennent point du tout d’osse-
ments humains, mais les ossements d’animaux ayant servi à la nour-
riture des populations; comme les débris de poterie appartiennent
généralement à des vases d’usage usuel ; comme avec les ossements
et les poteries on trouve des fragments de pavé d’habitations et de
parois de cabanes, des meules à moudre et autres ustensiles de mé-
nage, des scories et des moules à fondre les métaux, le tout en mau-
vais état, sans mélange d’objets appropriés au culte, il est clair qu’on
est là en présence d’amas de rejets d’habitations, d’accumulations
d’ordures, d’entassements de débris de cuisine, de véritables kioek-
kenmoeddings, comme dans le Danemark, comme au milieu des
pilotis des habitations lacustres.
PASSAGE DES
ÉPOQUES ANTÉ-HISTORIQUES AUX TEMPS HISTORIQUES
li existe dans l’Emilie, anciens duchés de Parme et de Modène,
des amas de terre, disséminés généralement dans la plaine, conte-
nant de la cendre, du charbon, des ossements très-nombreux, des
débris de poterie abondants, et beaucoup d’autres restes de l’in-
dustrie humaine. Les terres de ces amas, riches en phosphates et en
matières azotées, sont très-recherchées par les agriculteurs du pays,
qui les ont nommées terramares.
Autrefois on les désignait sous le nom de terres cimetiériales,
pensant que c’étaient d’anciens lieux de sépulture, ou tout au moins
des points choisis pour les sacrifices funèbres et la combustion des
corps.
Comme ces amas de débris ne contiennent point du tout d’osse-
ments humains, mais les ossements d’animaux ayant servi à la nour-
riture des populations; comme les débris de poterie appartiennent
généralement à des vases d’usage usuel ; comme avec les ossements
et les poteries on trouve des fragments de pavé d’habitations et de
parois de cabanes, des meules à moudre et autres ustensiles de mé-
nage, des scories et des moules à fondre les métaux, le tout en mau-
vais état, sans mélange d’objets appropriés au culte, il est clair qu’on
est là en présence d’amas de rejets d’habitations, d’accumulations
d’ordures, d’entassements de débris de cuisine, de véritables kioek-
kenmoeddings, comme dans le Danemark, comme au milieu des
pilotis des habitations lacustres.