LA
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L’intérêt principal de la stèle de l’an 400 se révèle dans le nom
même que nous avons donné à ce précieux monument. En elïet,
personne n’ignore que, jusqu’ici, les inscriptions hiéroglyphiques
ne nous ont jamais fait voir une date empruntée, d’une manière
apparente, à une ère proprement dite. Soit qu’aucune des légendes
cependant si nombreuses que nous possédons ne soit de celles où
les renseignements de ce genre étaient consignés, soit que la con-
naissance d’un calendrier à longue période ait été plus spécialement
réservée au sanctuaire, soit qu’une habitude facile à prendre dans
un pays où le respect pour l’autorité royale était porté si loin ait
poussé l’Égypte à ne préciser les événements que par l’année du roi
qui vit ces événements s’accomplir, tous les faits dont les monu-
ments conservent le souvenir sont rapportés à un cycle dont le point
initial ne remonte pas au delà de la première année du roi régnant.
C’est là une règle qui, jusqu’à présent, ne souffre absolument aucune
exception. Une date de l'an 400, transcrite sur un monument hiéro-
glyphique, constitue donc, à première vue, une anomalie bien faite
pour provoquer notre étonnement.
La stèle de l’an 400 doit fixer l’attention par un autre point.
M. de Rougé, en effet, a annoncé (1) qu’il y avait trouvé la preuve
d’u'n second fait tout aussi inattendu que le premier : à savoir que
Ramsès II, le Sésostris de la tradition grecque, appartiendrait par ses
ancêtres à la race maudite des Hycsos.
A ce double titre, historique et chronologique, le monument dont
(1) Voy. Revue archéologique, février 1864.
XI. — Mars 1865.
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L’intérêt principal de la stèle de l’an 400 se révèle dans le nom
même que nous avons donné à ce précieux monument. En elïet,
personne n’ignore que, jusqu’ici, les inscriptions hiéroglyphiques
ne nous ont jamais fait voir une date empruntée, d’une manière
apparente, à une ère proprement dite. Soit qu’aucune des légendes
cependant si nombreuses que nous possédons ne soit de celles où
les renseignements de ce genre étaient consignés, soit que la con-
naissance d’un calendrier à longue période ait été plus spécialement
réservée au sanctuaire, soit qu’une habitude facile à prendre dans
un pays où le respect pour l’autorité royale était porté si loin ait
poussé l’Égypte à ne préciser les événements que par l’année du roi
qui vit ces événements s’accomplir, tous les faits dont les monu-
ments conservent le souvenir sont rapportés à un cycle dont le point
initial ne remonte pas au delà de la première année du roi régnant.
C’est là une règle qui, jusqu’à présent, ne souffre absolument aucune
exception. Une date de l'an 400, transcrite sur un monument hiéro-
glyphique, constitue donc, à première vue, une anomalie bien faite
pour provoquer notre étonnement.
La stèle de l’an 400 doit fixer l’attention par un autre point.
M. de Rougé, en effet, a annoncé (1) qu’il y avait trouvé la preuve
d’u'n second fait tout aussi inattendu que le premier : à savoir que
Ramsès II, le Sésostris de la tradition grecque, appartiendrait par ses
ancêtres à la race maudite des Hycsos.
A ce double titre, historique et chronologique, le monument dont
(1) Voy. Revue archéologique, février 1864.
XI. — Mars 1865.
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