PROCÉDÉS
POUR LE
NETTOYAGE ET LA CONSERVATION
DES OBJETS EN EER
La plupart des collectionneurs se servent de procédés défectueux
pour conserver les pièces en fer. Les uns les plongent dans l’huile
de lin, les autres les enduisent de cire, d’autres enfin, les vernissent.
Ces moyens changent la couleur des objets, ne les consolident pas;
au lieu de chasser l’humidité qui se trouve dans l’intérieur, ils l’em-
pêchent au contraire de sortir, et, suivant une expression vulgaire,,
enferment le loup dans la bergerie.
Quelquefois aussi, sous prétexte de respecter l’état dans lequel les
choses ont été trouvées, on les place telles qu’elles sortent de terre,
dans des armoires; mais la rouille achève son œuvre, et bientôt les
transforme en poussière.
Le conservateur de l’un des plus grands musées d’Europe m a
raconté que l’un de ses prédécesseurs, trop artiste hélas 1 n’ayant
d’admiration que pour les statues et les vases de bronze, avait or-
donné de faire disparaître tous ces vilains morceaux de fer qui
salissaient le fond de ses vitrines.
Au commencement de notre siècle, ce pauvre fer était dans un
tel mépris, que personne ne le ramassait, et qu’aucune collection ne
daignait lui donner asile; si bien qu’il en était résuitéce préjugé
qui demeure encore dans bien des esprits, que les anciens ne fai-
saient pas usage du fer.
Qui mieux que cet humble et utile métal, cependant, peut nous
initier aux mystères de la vie de nos ancêtres?
Depuis une époque déjà bien reculée, c’est la hache et la scie de
POUR LE
NETTOYAGE ET LA CONSERVATION
DES OBJETS EN EER
La plupart des collectionneurs se servent de procédés défectueux
pour conserver les pièces en fer. Les uns les plongent dans l’huile
de lin, les autres les enduisent de cire, d’autres enfin, les vernissent.
Ces moyens changent la couleur des objets, ne les consolident pas;
au lieu de chasser l’humidité qui se trouve dans l’intérieur, ils l’em-
pêchent au contraire de sortir, et, suivant une expression vulgaire,,
enferment le loup dans la bergerie.
Quelquefois aussi, sous prétexte de respecter l’état dans lequel les
choses ont été trouvées, on les place telles qu’elles sortent de terre,
dans des armoires; mais la rouille achève son œuvre, et bientôt les
transforme en poussière.
Le conservateur de l’un des plus grands musées d’Europe m a
raconté que l’un de ses prédécesseurs, trop artiste hélas 1 n’ayant
d’admiration que pour les statues et les vases de bronze, avait or-
donné de faire disparaître tous ces vilains morceaux de fer qui
salissaient le fond de ses vitrines.
Au commencement de notre siècle, ce pauvre fer était dans un
tel mépris, que personne ne le ramassait, et qu’aucune collection ne
daignait lui donner asile; si bien qu’il en était résuitéce préjugé
qui demeure encore dans bien des esprits, que les anciens ne fai-
saient pas usage du fer.
Qui mieux que cet humble et utile métal, cependant, peut nous
initier aux mystères de la vie de nos ancêtres?
Depuis une époque déjà bien reculée, c’est la hache et la scie de