NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES
ET CORRESPONDANCE
L’archéologie vient de faire une grande perte dans la personne de
M. Henry Christy, membre de la Société royale de Londres et de la Société
anthropologique de Paris. M. Christy, depuis longues années, poursuivait
avec le plus grand succès des études sur l’histoire primitive de l’homme.
Il avait, à cet effet, visité successivement la Syrie, la Suède, le Danemark,
l’Algérie, le Canada, Cuba, le Mexique, etc. Sa collection ethnographique
et antéhistorique était devenue l’une des plus belles qui existe au monde.
C’est au moment où il allait reçuillir le fruit de ses longues et pénibles
pérégrinations, et offrir au monde savant les premières livraisons d’un
très-intéressant ouvrage, publié entièrement à ses frais, que la mort est
venue le saisir. Le caractère aimable de M. Chrvsty, son désintéressement
et son entier dévouement à la science doublent les regrets que sa perte
inspire à tous les amis des études sérieuses. Heureusement les efforts de
M. Christy, malgré sa mort prématurée, ne seront pas perdus. Sa belle
collection, léguée au British Muséum, nous restera, et son collaborateur et
ami M. Lartet, qu’il en a chargé à son lit de mort, nous donnera l’ouvrage
qu’ils préparaient ensemble. Les musées de France ont reçu aussi leur
part des richesses archéologiques de l’intrépide voyageur anglais.
— L’Académie des inscriptions a élu membre ordinaire, en remplace-
ment de M. le comte Beugnot, notre collaborateur M. W. Waddington.
— Notre collaborateur, M. François Lenormant, vient d’être nommé
membre correspondant de l’Académie pontificale d’archéologie.
— Le cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque impériale
vient de s’enrichir d’une médaille d’or inédite, qui nous révèle l’existence
d’un roi jusqu’à présent inconnu. Cette pièce unique, et qui le sera peut-
être toujours, est un statère au type de Lysimaque, roi de Thrace. Elle dif-
fère des pièces de ce successeur d’Alexandre par la légende BAïlAEüS
AKoV qu’on lit à la place occupée sur celles-ci par les mots BAIIAEQI
AV£IMAXoV. Cette pièce, d’une admirable conservation et d’une authen-
ticité incontestable, est attribuée par M. Chabouillet, conservateur du
ET CORRESPONDANCE
L’archéologie vient de faire une grande perte dans la personne de
M. Henry Christy, membre de la Société royale de Londres et de la Société
anthropologique de Paris. M. Christy, depuis longues années, poursuivait
avec le plus grand succès des études sur l’histoire primitive de l’homme.
Il avait, à cet effet, visité successivement la Syrie, la Suède, le Danemark,
l’Algérie, le Canada, Cuba, le Mexique, etc. Sa collection ethnographique
et antéhistorique était devenue l’une des plus belles qui existe au monde.
C’est au moment où il allait reçuillir le fruit de ses longues et pénibles
pérégrinations, et offrir au monde savant les premières livraisons d’un
très-intéressant ouvrage, publié entièrement à ses frais, que la mort est
venue le saisir. Le caractère aimable de M. Chrvsty, son désintéressement
et son entier dévouement à la science doublent les regrets que sa perte
inspire à tous les amis des études sérieuses. Heureusement les efforts de
M. Christy, malgré sa mort prématurée, ne seront pas perdus. Sa belle
collection, léguée au British Muséum, nous restera, et son collaborateur et
ami M. Lartet, qu’il en a chargé à son lit de mort, nous donnera l’ouvrage
qu’ils préparaient ensemble. Les musées de France ont reçu aussi leur
part des richesses archéologiques de l’intrépide voyageur anglais.
— L’Académie des inscriptions a élu membre ordinaire, en remplace-
ment de M. le comte Beugnot, notre collaborateur M. W. Waddington.
— Notre collaborateur, M. François Lenormant, vient d’être nommé
membre correspondant de l’Académie pontificale d’archéologie.
— Le cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque impériale
vient de s’enrichir d’une médaille d’or inédite, qui nous révèle l’existence
d’un roi jusqu’à présent inconnu. Cette pièce unique, et qui le sera peut-
être toujours, est un statère au type de Lysimaque, roi de Thrace. Elle dif-
fère des pièces de ce successeur d’Alexandre par la légende BAïlAEüS
AKoV qu’on lit à la place occupée sur celles-ci par les mots BAIIAEQI
AV£IMAXoV. Cette pièce, d’une admirable conservation et d’une authen-
ticité incontestable, est attribuée par M. Chabouillet, conservateur du