TEXTES GÉOGRAPHIQUES
DU
TEMPLE D’EDFOIJ
HAUTE-ÉGYPTE)
Lorsque l’on étudie la disposition générale des temples dont les
ruines couvrent aujourd’hui le sol de l’Égypte, on est étonné de con-
stater la ressemblance générale de leurs distributions. Les proportions
sont plus ou moins grandioses, la décoration plus ou moins soignée,
l’état plus ou moins ruiné de ces monuments en varie à l’infini les vues
pittoresques; mais, pour l’observateur attentif, le plan général appa-
raît le même et se dégage au milieu des décombres avec un caractère
d’uniformité qui a frappé depuis longtemps les archéologues. Il n’est
pas ici question des temples construits sous les premières dynasties
des rois égyptiens; un seul de ces édifices nous est jusqu’à présent
connu, je veux parler de ce temple contemporain de la ive dynastie
dont M. Mariette a découvert, il y a quelques années, les restes près
du grand sphinx de Gizeh. Il serait téméraire, sur la connaissance
d’un seul monument encore incomplètement débarrassé des sables
qui le recouvraient, et sans avoir d’ailleurs aucun autre élément de
comparaison, de juger l’architecture et le plan d’ensemble des tem-
ples élevés sous le premier empire égyptien, ün peut toutefois,
dès à présent, par la seule vue du temple de Gizeh, affirmer qu’il
existait des différences profondes entre le style de ces premières épo-
ques et celui des temps postérieurs. La remarque que je signalais en
commençant, c’est-à-dire l’uniformité presque constante dans la dis-
tribution des différentes parties, ne peut s’appliquer qu’à cette série
de monuments, du reste si nombreuse, qui commence avec la xvme dy-
XI. — Mai 1865. 24
DU
TEMPLE D’EDFOIJ
HAUTE-ÉGYPTE)
Lorsque l’on étudie la disposition générale des temples dont les
ruines couvrent aujourd’hui le sol de l’Égypte, on est étonné de con-
stater la ressemblance générale de leurs distributions. Les proportions
sont plus ou moins grandioses, la décoration plus ou moins soignée,
l’état plus ou moins ruiné de ces monuments en varie à l’infini les vues
pittoresques; mais, pour l’observateur attentif, le plan général appa-
raît le même et se dégage au milieu des décombres avec un caractère
d’uniformité qui a frappé depuis longtemps les archéologues. Il n’est
pas ici question des temples construits sous les premières dynasties
des rois égyptiens; un seul de ces édifices nous est jusqu’à présent
connu, je veux parler de ce temple contemporain de la ive dynastie
dont M. Mariette a découvert, il y a quelques années, les restes près
du grand sphinx de Gizeh. Il serait téméraire, sur la connaissance
d’un seul monument encore incomplètement débarrassé des sables
qui le recouvraient, et sans avoir d’ailleurs aucun autre élément de
comparaison, de juger l’architecture et le plan d’ensemble des tem-
ples élevés sous le premier empire égyptien, ün peut toutefois,
dès à présent, par la seule vue du temple de Gizeh, affirmer qu’il
existait des différences profondes entre le style de ces premières épo-
ques et celui des temps postérieurs. La remarque que je signalais en
commençant, c’est-à-dire l’uniformité presque constante dans la dis-
tribution des différentes parties, ne peut s’appliquer qu’à cette série
de monuments, du reste si nombreuse, qui commence avec la xvme dy-
XI. — Mai 1865. 24