NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES
ET CORRESPONDANCE
Nous recevons de M. le docteur Closmadeuc, de Vannes, la nouvelle de la
découverte suivante :
Vers le milieu de la presqu’île de Quiberon s’élève une colline au
sommet de laquelle se voient les débris d’un magnifique dolmen. La
colline est désignée, en breton, sous le nom de Mané-beker-nos, montagne
du Hurleur de nuit. — A quelques pas du dolmen (20 pas environ), une
tombelle en terre, allongée de l’ouest à l’est, mesurant à la base, dans un
sens, un diamètre de quinze mètres, et dansl’autre, sept mètres seulement :
hauteur, un mètre soixante centimètres.
A peu près au centre de la tombelle, des ouvriers carriers ont mis à
découvert un stone-cist ou coffre de pierre, constitué par quatre dalles
grossières formant parvis, une cinquième la couverture, et une sixième
le plancher. — Nul mortier, nul ciment.
La crypte n’a, dansœuvre, que un mètre douze centimètres de long, sur
quarante à cinquante centimètres de large, orientée S.-E. A l’inté-
rieur un squelette entier d’adulte, couché sur le côté gauche, la tête vers
l’est; le tronc le long de la paroi nord, et les membres inférieurs en
double flexion. — Dans l’angle S.-E. de la crypte, a côté de la tête, une
urne noirâtre, en terre grossièrement façonnée, analogue aux produits de
la céramique primitive. C’est le docteur Gressy, de Carnac, qui a eu le
bonheur de recueillir tous ces objets, et de constater exactement la situa-
tion respective des pièces osseuses. — Le crâne, reconstitué par moi, a été
envoyé à MM. Broca et Follin. Nous attendons les résultats de leur examen
anthropologique. La Revue reviendra sur cette découverte.
— Le Bulletin hebdomadaire de la phothographie (Moniteur du 22 février)
donne l’analyse d’une communication faite récemment à la Société litté.
raire et philosophique de Manchester, et d’après laquelle la photographie
ne serait pas une découverte moderne. Les procédés, pour fixer les images
et même les couleurs naturelles des objets par l’effet du soleil, auraient
été trouvés par le peintre grec Panselinos, qui vivait, dit-on, entre le ve e^
le vie siècle de notre ère, et ils auraient été consignés au xie siècle dans un
traité sur la peinture qui se conserve au mont Athos. M. Constantin Simo-
nidès, qui a signalé ce fait dans une de ses publications, insinue même que
ET CORRESPONDANCE
Nous recevons de M. le docteur Closmadeuc, de Vannes, la nouvelle de la
découverte suivante :
Vers le milieu de la presqu’île de Quiberon s’élève une colline au
sommet de laquelle se voient les débris d’un magnifique dolmen. La
colline est désignée, en breton, sous le nom de Mané-beker-nos, montagne
du Hurleur de nuit. — A quelques pas du dolmen (20 pas environ), une
tombelle en terre, allongée de l’ouest à l’est, mesurant à la base, dans un
sens, un diamètre de quinze mètres, et dansl’autre, sept mètres seulement :
hauteur, un mètre soixante centimètres.
A peu près au centre de la tombelle, des ouvriers carriers ont mis à
découvert un stone-cist ou coffre de pierre, constitué par quatre dalles
grossières formant parvis, une cinquième la couverture, et une sixième
le plancher. — Nul mortier, nul ciment.
La crypte n’a, dansœuvre, que un mètre douze centimètres de long, sur
quarante à cinquante centimètres de large, orientée S.-E. A l’inté-
rieur un squelette entier d’adulte, couché sur le côté gauche, la tête vers
l’est; le tronc le long de la paroi nord, et les membres inférieurs en
double flexion. — Dans l’angle S.-E. de la crypte, a côté de la tête, une
urne noirâtre, en terre grossièrement façonnée, analogue aux produits de
la céramique primitive. C’est le docteur Gressy, de Carnac, qui a eu le
bonheur de recueillir tous ces objets, et de constater exactement la situa-
tion respective des pièces osseuses. — Le crâne, reconstitué par moi, a été
envoyé à MM. Broca et Follin. Nous attendons les résultats de leur examen
anthropologique. La Revue reviendra sur cette découverte.
— Le Bulletin hebdomadaire de la phothographie (Moniteur du 22 février)
donne l’analyse d’une communication faite récemment à la Société litté.
raire et philosophique de Manchester, et d’après laquelle la photographie
ne serait pas une découverte moderne. Les procédés, pour fixer les images
et même les couleurs naturelles des objets par l’effet du soleil, auraient
été trouvés par le peintre grec Panselinos, qui vivait, dit-on, entre le ve e^
le vie siècle de notre ère, et ils auraient été consignés au xie siècle dans un
traité sur la peinture qui se conserve au mont Athos. M. Constantin Simo-
nidès, qui a signalé ce fait dans une de ses publications, insinue même que