NETTOYAGE ET CONSERVATION DES OBJETS EN FER. 393
fer qui façonnent la charpente de la maison; les clous et les cram-
pons la consolident; au soir la serrure de fer assure l’inviolabilité
du repos. Au matin, les pentures des volets jouent pour laisser entrer
l’air et le soleil, la porte tourne sur ses gonds de fer, pour laisser
passer les hôtes du logis.
Les chenets soutiennent sur leurs bras de fer les tisons du foyer;
les aliments cuisent dans la marmite suspendue à la crémaillère de
fer; le chef de famille à l’aide du couteau de fer, distribue à chacun
sa part du repas.
Le soc de la charrue, la pioche ou la bêche préparent la féconda-
tion de la terre; la faucille de fer coupe la moisson. Le mors de fer
transmet au cheval la volonté de l’homme. Le fer du javelot ou de
la flèche, assurent au chasseur sa proie.
Depuis plus de deux mille cinq cents ans, au moins, le guerrier
s’arme de la lance et de l’épée de fer pour satisfaire sa vengeance,
marcher à la conquête d’un pays étranger ou défendre sa liberté ; c’est
le fer à la main que les peuples ont accompli leurs migrations, qu’ils
ont été chercher la civilisation ou qu’ils l’ont répandue.
Sans le fer aucun progrès n’eut été possible dans l’industrie comme
dans les arts. C’est lui qui creuse les flancs de la terre pour en re-
tirer les métaux précieux; c’est lui qui sculpte le marbre des palais
et cisèle le bronze des statues. C’est lui qui tisse les étoffes et les trans-
forme pour nos usages; il est l’outil indispensable pour la produc-
tion de tous les objets de nécessité ou de luxe.
Et aujourd’hui, le fer n’est-il pas la matière avec laquelle notre
intelligence invente et exécute tous ces travaux qui surprennent
notre intelligence elle-même ? Il est la base de toutes les gloires.
Le fer a donc été l’agent le plus actif de la civilisation.
Ah! messieurs les antiquaires, recueillez avec respect tous les
petits morceaux de fer que vous trouverez; nettoyez-les avec soin,
préservez-les des injures du temps, donnez-leur les meilleures places
dans vos vitrines; car la connaissance des instruments en fer d’un
peuple nous donnera le secret de sa vie réelle au point de vue pra-
tique; l’étude de l’outillage de ses industries, nous apprendra l’état
de ces industries elles-mêmes.
C’est an vaste champ, fécond en recherches intéressantes et utiles ;
une porte nouvelle qui s’ouvre aux historiens.
Tous ceux d’entre vous qui ont visité le musée de Mayence, n’ont-
ils pas admiré la manière dont les objets en fer étaient traités? Les
contours des objets n’y sont pas cachés sous la rouille. Rien ne tombe
fer qui façonnent la charpente de la maison; les clous et les cram-
pons la consolident; au soir la serrure de fer assure l’inviolabilité
du repos. Au matin, les pentures des volets jouent pour laisser entrer
l’air et le soleil, la porte tourne sur ses gonds de fer, pour laisser
passer les hôtes du logis.
Les chenets soutiennent sur leurs bras de fer les tisons du foyer;
les aliments cuisent dans la marmite suspendue à la crémaillère de
fer; le chef de famille à l’aide du couteau de fer, distribue à chacun
sa part du repas.
Le soc de la charrue, la pioche ou la bêche préparent la féconda-
tion de la terre; la faucille de fer coupe la moisson. Le mors de fer
transmet au cheval la volonté de l’homme. Le fer du javelot ou de
la flèche, assurent au chasseur sa proie.
Depuis plus de deux mille cinq cents ans, au moins, le guerrier
s’arme de la lance et de l’épée de fer pour satisfaire sa vengeance,
marcher à la conquête d’un pays étranger ou défendre sa liberté ; c’est
le fer à la main que les peuples ont accompli leurs migrations, qu’ils
ont été chercher la civilisation ou qu’ils l’ont répandue.
Sans le fer aucun progrès n’eut été possible dans l’industrie comme
dans les arts. C’est lui qui creuse les flancs de la terre pour en re-
tirer les métaux précieux; c’est lui qui sculpte le marbre des palais
et cisèle le bronze des statues. C’est lui qui tisse les étoffes et les trans-
forme pour nos usages; il est l’outil indispensable pour la produc-
tion de tous les objets de nécessité ou de luxe.
Et aujourd’hui, le fer n’est-il pas la matière avec laquelle notre
intelligence invente et exécute tous ces travaux qui surprennent
notre intelligence elle-même ? Il est la base de toutes les gloires.
Le fer a donc été l’agent le plus actif de la civilisation.
Ah! messieurs les antiquaires, recueillez avec respect tous les
petits morceaux de fer que vous trouverez; nettoyez-les avec soin,
préservez-les des injures du temps, donnez-leur les meilleures places
dans vos vitrines; car la connaissance des instruments en fer d’un
peuple nous donnera le secret de sa vie réelle au point de vue pra-
tique; l’étude de l’outillage de ses industries, nous apprendra l’état
de ces industries elles-mêmes.
C’est an vaste champ, fécond en recherches intéressantes et utiles ;
une porte nouvelle qui s’ouvre aux historiens.
Tous ceux d’entre vous qui ont visité le musée de Mayence, n’ont-
ils pas admiré la manière dont les objets en fer étaient traités? Les
contours des objets n’y sont pas cachés sous la rouille. Rien ne tombe