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Revue archéologique — 11.1865

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Mariette, Auguste: La stèle de l' an 400
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https://doi.org/10.11588/diglit.24253#0178

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170 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

nous offrons le texte aux lecteurs de la Revue, mérite donc d’être
soigneusement étudié. C’est ce que nous allons essayer de faire.

I

La planche gravée, placée en tête de cet article, reproduit une
stèle de granit rose découverte,, il y a un an environ, dans les ruines
du grand temple de Tanis.

Vers l’orient de ce temple est un amas confus de gros blocs en-
tassés. A la disposition générale de l’édifice, on reconnaît que là
s’élevait le sanctuaire. Cinq ou six stèles ou tombes, toutes officielles,
toutes du règne de Ramsès II, y existaient en débris plus ou moins
reconnaissables. C’est sur une de ces stèles qu’est gravée la date de
l’an 400.

Le monument est divisé en deux registres.

Au premier, Sutekh, le dieu des Hycsos, appelé ici le Sutekh de
Ramsès-Meïamoun (1), reçoit les offrandes de deux personnages de-
bout devant lui. Quoique tenant en main la croix ansée et le grand
sceptre des divinités de Thèbes et de Memphis, le dieu asiatique est
revêtu de sm costume national. De la mitre pointue dont sa tête est
coiffée s’échappe, pour retomber par derrière, un long ruban on-
dulé qui se termine en fourche, comme la queue de Set. Par devant,
à la place de l’uræus, se dressent deux petites cornes dont l’extré-
mité est également fourchue. Le torse est nu, mais sillonné de ban-
delettes qui se croisent. Un double caleçon couvre les hanches et les
jambes. Quant aux deux personnages qui l’accompagnent, l’un est
Ramsès II, casqué et babillé de la longue robe de cérémonie; l’autre
est un haut fonctionnaire auquel un reste de légende fait prononcer
les paroles suivantes (adoration) : A toi, Sutekh, fils de Noutt ac-
corde une vie heureuse pour te servir au noble..., au royal scribe,
au général de cavalerie, au gouverneur du pays, au commandant de
la citadelle de Tsar.(2).

Douze lignes d’un beau texte horizontal couvrent encore le second
registre, mutilé vers la fin. Au point de vue de la traduction litté-
rale et de la coupure des phrases, ce texte ne souffre heureusement
aucune difficulté. Le voici tout entier :

(1) Comme on trouve autre part YAmmon, 1 ePhtah, le Toum, VHorus de Ramsès-

Meïamoun.

(2) Je me conforme ici à la tradition du tsade' hébreu. L’articulation égyptienne
qui commence le nom propre que nous écrivons Tsar est en effet celle que les Livres
saints ont toujours rendue par xj.
 
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