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Revue archéologique — 11.1865

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Desjardins, Ernest: Découverte des ruines d'une cité inconnue aux environs de Plaisance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24253#0138

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

est mentionnée comme localité ancienne dans les écrivains du pays
aux xvne, xvme et xixe siècles, et qui figure môme dans le Pline de
Gabriel Brottier; — le troisième et le quatrième sont consacrés à
l'examen des difficultés historiques que soulève la découverte, plus
complète aujourd’hui, de cetle ville ancienne. A la suite d’une savante
discussion, l’auteur croit reconnaître : 1° que cette cité est antérieure
à l’époque romaine; 2° qu’elle ne saurait être gauloise; 3° qu’elle
serait plutôt ligurienne ou ombrienne. M. Pallastrelli ne cache pas
ses préférences pour cette dernière opinion, qui lui paraît justifiée
par un passage de Pline, le seul dans toute l’antiquité qui donne
occasion d’établir une lointaine analogie entre un texte classique et
le nom moderne des ruines de Città d’Umbria. On lit, — au ch. xx
(al. xv), | 2 du IIIe liv. de l’Histoire naturelle, dans la description
de la huitième région de l’Italie au temps d’Auguste, région qui est
limitée par le Pô, l’Apennin et Ariminum, comprenant, par consé-
quent, la Cispadane, —après le nom des Veliates celui des Umbranates.
Voici le texte : « Veliates cognomine veteri Regiates, Umbra-
nates, etc. » Il est vrai que des manuscrits de Pline une partie
porte Urbanates, Urbcnates, Urbanes, Urbinates, mais les manuscrits
Barberini et Rezzonico ont Umbranates, leçon qui a été préférée par
plusieurs bons auteurs. Cluvier lui-même avait supposé l’orthographe
Urbinates fautive (I, p. 293). Il est naturel, en effet, de croire à
une faute des copistes dans la leçon Urbinates, qui paraît avoir
un radical plus usuel. Enfin Gabriel Brottier, dans son édition de
Pline de 1769, t. I, p. 465, en préférant la leçon Umbranates, ajoute :
Nunc CittÀ d’Ombria, ubi multa adhiic manent antiquitatis ves-
tigia. On doit dire que la proximité du nom des Veliates dans le
texte donne beaucoup de vraisemblance à cette opinion, puisque les
ruines de Velleia, découvertes en 1747, ne sont éloignées que de
quatre lieues du site de Città d’Umbria. M. Pallastrelli incline à
étendre, à l’Ouest, jusqu’à la contrée placentine l’ancien territoire des
Ombriens, qui, sur plusieurs points, selon lui, se seraient mêlés aux
Etrusques. Il relève un certain nombre d’appellations géographiques,
latines et italiennes qui, à ses yeux, sont un témoignage du séjour des
Ombriens et des Étrusques dans cette partie de ia Cisalpine. Virgile
a placé des Umbri près du lac Larius (lac de Côme) : « Larius Um-
bros tangit » (Georg. Il, v. 159) ; on trouve Mombrione sur la colline
de San Colombano et Ombriano, à la gauche de l’Adda, localités qui
figurent sur des cartes du moyen âge sous les noms de Mons Ombro-
nus et de Lucus Umbranus; enfin, dans les environs de Lodi, on
trouve Ombriaco.
 
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