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Revue archéologique — 11.1865

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Saulcy, Félicien de: Inscription du tombeau dit de Saint Jacques à Jérusalem
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https://doi.org/10.11588/diglit.24253#0146

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138

REVUE ARCHEOLOGIQUE.

attribuait le soi-disant tombeau de Zacharie au prophète Isaïe, et le
soi-disant tombeau d’Absalom au roi Ézékhias, je me suis contenté de
dire : « Je n’hésite pas à admettre que ces monuments, tels qu’il
« sont encore aujourd’hui, ont conservé leur décoration primitive, rt
« que leur existence peut servir d’argumenten faveur de l’opinion
« bien arrêtée que je me suis formée sur place, que l’art grec s’est
« inspiré de la manière la plus commode, c’est-à-dire par desemprunts
« purs et simples, pour constituer les ordres ionique et dorique, dont
« il trouva les éléments en Égypte et en Asie. »

On en conviendra, j’espère, j’avais mis quelque réserve dans mon
appréciation première de l’âge de ces monuments. Aujourd’hui je
me crois en mesure de serrer la vérité d’un peu plus près, quant an
prétendu tombeau de saint Jacques, dont j’espère fixer la date. Mais
avant tout, je dois constater un fait purement matériel, et qui établit
nettement et irréfutablement l’antériorité du tombeau monolithe dit
de Zacharie. On se rappelle que celui-ci n’est qu’un rocher façonné
et ciselé., après avoir élé isolé au milieu d’une sorte de cour à ciel
ouvert, obtenue par l’enlèvement de toute la masse de roc environ-
nant le monument lui-même. Or comme le couloir qui conduit dans
le tombeau de saint Jacques a son ouverture dans la paroi latérale de
gauche de la cour, au milieu de laquelle est le monolithe de Za-
charie, il est évident que ce couloir n’a pu être taillé que lorsque la
cour existait, et probablement même depuis longtemps, puisqu’il ne
s’est trouvé personne pour s’opposer à celle sorte de mutilation de
l’enceinte funéraire.

Ce même raisonnement s’applique dans toute sa rigueur à l’âge
relatif des tombeaux dit d’Absalom et de Josaphat, celui-ci étant for-
cément postérieur et de beaucoup aussi, très-probablement, au pre-
mier. Ceci dit, hâtons-nous d’arriver à l’inscription funéraire du
tombeau de saint Jacques. M. de Vogué s’exprime ainsi : « Elle avait
« été déjà signalée par M. rie Saulcy, qui n’avait pu l’atteindre; plus
« heureux que lui, je suis parvenu, à l’aide d’échelles, à prendre un
« estampage et une copie de ce texte intéressant.

« En voici la transcription en lettres modernes :

pm» pyotc; min» nyi» n»an ... n-vupnï

non >22 TtySxi ... »s... p no» >22
i»in >22 a..

L’analyse que M. de Vogué donne de ce texte est pour ainsi dire
irréprochable. Le pronom rtî, ceci, cela, est de lecture certaine. Le
motmp, bien qu’à peu près illisible, est fort probable; tout le
 
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