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ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS, ETC.
par mon excellent confrère à m’appuyer sur sa dissertation préliminaire
dont il a bien voulu me communiquer les épreuves, je ne crois pas
abuser de sa permission en signalant Vannée 164 ou 165 avant notre ère
comme fixée par lui-même pour limite inférieure à la date de la composition
du papyrus.
Ce sont donc 10 ou 12 ans qui auraient pu s’écouler avant que la Science
d’Eudoxe, rédigée vraisemblablement par un jeune écolier, fût passée, sui-
vant l’expression de Letronne, à l’état de « vieux papiers. derrière les-
« quels on écrit ce qui intéresse pour le moment. »
P. S. — La note précédente appartient à un travail sur le calendrier
égyptien entrepris depuis plusieurs années. J’éprouve quelque satisfaction
à dire que M. Bœckh, dans son ouvrage Ueber die vierjæhrigen Sonnenkreise
der Alten, etc., publié dans le courant de l’année dernière, et dont je dois
la connaissance à M. le secrétaire perpétuel, professe la même opinion
que moi sur la nature de la date du 20 athyr, ainsi que sur l’origine et sur
Je mode de rédaction du papyrus. Quant aux détails de méthode, et parti-
culièrement pour ce qui concerne les fêtes d’Isis que l’illustre philologue
allemand croit devoir faire intervenir dans son explication, et qui me
paraissent, à moi, tout à fait étrangères à la question, je crois que ma
solution et les conséquences qui s’en déduisent sont assez différentes des
siennes pour n’être pas superflues même après ces dernières. »
M. de Saulcy lit un mémoire sur l’inscription du tombeau dit Tombeau
de saint Jacques à Jérusalem. Ce monument lui paraît beaucoup plus
ancien que ne le pense M. de Yogüé. Nous donnons, dans le présent nu-
méro, le mémoire de M. de Saulcy.
Enfin, nous devons appeler l’attention sur une réclamation de M. de
Bougé à propos de la publication, en Allemagne, de la Table d’Abydos,
sans que mention ait été faite de M. Mariette, le véritable auteur de cette
importante découverte. M. de Rougé était présent quand M. Mariette, avec
la sûreté de coup d’œil qui le caractérise, a tracé aux ouvriers le plan
des fouilles du temple d’Abydos. C’est en suivant ces savantes indications
que les ouvriers ont mis à découvert la précieuse Table. 11 est bien triste
de voir, ensuite, un étranger venir se faire honneur d’un bien qui est le
fruit légitime du travail et de la sagacité d’un Français. M. Mariette lui-
même, dans de récentes lettres, se plaint vivement de ce procédé germa-
nique. A. B.
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS, ETC.
par mon excellent confrère à m’appuyer sur sa dissertation préliminaire
dont il a bien voulu me communiquer les épreuves, je ne crois pas
abuser de sa permission en signalant Vannée 164 ou 165 avant notre ère
comme fixée par lui-même pour limite inférieure à la date de la composition
du papyrus.
Ce sont donc 10 ou 12 ans qui auraient pu s’écouler avant que la Science
d’Eudoxe, rédigée vraisemblablement par un jeune écolier, fût passée, sui-
vant l’expression de Letronne, à l’état de « vieux papiers. derrière les-
« quels on écrit ce qui intéresse pour le moment. »
P. S. — La note précédente appartient à un travail sur le calendrier
égyptien entrepris depuis plusieurs années. J’éprouve quelque satisfaction
à dire que M. Bœckh, dans son ouvrage Ueber die vierjæhrigen Sonnenkreise
der Alten, etc., publié dans le courant de l’année dernière, et dont je dois
la connaissance à M. le secrétaire perpétuel, professe la même opinion
que moi sur la nature de la date du 20 athyr, ainsi que sur l’origine et sur
Je mode de rédaction du papyrus. Quant aux détails de méthode, et parti-
culièrement pour ce qui concerne les fêtes d’Isis que l’illustre philologue
allemand croit devoir faire intervenir dans son explication, et qui me
paraissent, à moi, tout à fait étrangères à la question, je crois que ma
solution et les conséquences qui s’en déduisent sont assez différentes des
siennes pour n’être pas superflues même après ces dernières. »
M. de Saulcy lit un mémoire sur l’inscription du tombeau dit Tombeau
de saint Jacques à Jérusalem. Ce monument lui paraît beaucoup plus
ancien que ne le pense M. de Yogüé. Nous donnons, dans le présent nu-
méro, le mémoire de M. de Saulcy.
Enfin, nous devons appeler l’attention sur une réclamation de M. de
Bougé à propos de la publication, en Allemagne, de la Table d’Abydos,
sans que mention ait été faite de M. Mariette, le véritable auteur de cette
importante découverte. M. de Rougé était présent quand M. Mariette, avec
la sûreté de coup d’œil qui le caractérise, a tracé aux ouvriers le plan
des fouilles du temple d’Abydos. C’est en suivant ces savantes indications
que les ouvriers ont mis à découvert la précieuse Table. 11 est bien triste
de voir, ensuite, un étranger venir se faire honneur d’un bien qui est le
fruit légitime du travail et de la sagacité d’un Français. M. Mariette lui-
même, dans de récentes lettres, se plaint vivement de ce procédé germa-
nique. A. B.