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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
elles-mêmes de chevrons, de zig-zags, de dents de loup, ou des lignes
de pointillés obliques se coupant en carré ou en losange; — tout
cela disposé assez irrégulièrement, mais cependant produisant à l'œil
un effet d’ensemble assez satisfaisant. Je citerai, comme exemples,
les urnes caliciformes rougeâtres de diverse provenance que repré-
sente la planche II.
Ces vases caliciformes rouges sont relativement bien supérieurs
aux autres terres cuites plus ou moins grossières et de couleur brune,
qui se distinguent par l’absence de toute ornementation. — Néan-
moins, il y a loin de là aux superbes poteries rouges en terre samiénne
dues à l’industrie gréco-latine dont notre Musée de Vannes possède
de nombreux échantillons.
Tous ces dessins sont essentiellement simples puisqu’en définitive
ils se composent de lignes droites ou courbes combinées avec des
pointillés qui semblent avoir été obtenus en creux au moyen d’une
pointe de stylet en bois ou en os, ou même à l’aide d’une sorte de
molette gravée en relief, qu’on portait successivement sur la pâle hu-
mide avant la cuisson.
La vitrine du Moustoir-Carnac, au Musée, contient une pièce de
poterie rougeâtre brisée, qui a une forme et des décorations des plus
originales. Nous en donnons le dessin (planche II, fig. 7) sans cher-
cher à le décrire.
Les poteries qu’on découvre sous les dolmens et dans les cryptes
tumulaires, y étaient certainement déposées dans une intention reli-
gieuse. — Dans plus d’une circonstance, on a été assez heureux pour
recueillir les urnes dans un état de parfaite conservation ; mais trop
souvent aussi, elles étaient en morceaux. — Dans le dolmen de Ker-
gonfals (Bignan), l’urne dont nous donnons le croquis (pl. I, fig. 2)
était posée vide sur deux pierres plates, en avant de l’entrée de la
chambre sépulcrale. — L’urne caliciforme avec dessins recueillie
sous le dolmen û&Kermadio (Kervignac) (pl. Il, fig. 2) renfermait des
ossements humains brûlés. — On se rappelle que les deux armilles
en or des grottes de Plouharnel, furent trouvées dans un vase en
terre cuite avec des cendres.
Plusieurs de ces vases dont nous ne retrouvons que les fragments,
étaient peut-être brisés conformément au rite funèbre, et leurs frag-
ments dispersés dans les cryptes. — Cette mutilation des vases funé-
raires, s’explique encore par le fait d’inhumations multipliées et
successives, dans certains dolmens à longue galerie réservés pour
cet usage. Enfin on doit faire la part du temps, et des écroulements
de matériaux.
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elles-mêmes de chevrons, de zig-zags, de dents de loup, ou des lignes
de pointillés obliques se coupant en carré ou en losange; — tout
cela disposé assez irrégulièrement, mais cependant produisant à l'œil
un effet d’ensemble assez satisfaisant. Je citerai, comme exemples,
les urnes caliciformes rougeâtres de diverse provenance que repré-
sente la planche II.
Ces vases caliciformes rouges sont relativement bien supérieurs
aux autres terres cuites plus ou moins grossières et de couleur brune,
qui se distinguent par l’absence de toute ornementation. — Néan-
moins, il y a loin de là aux superbes poteries rouges en terre samiénne
dues à l’industrie gréco-latine dont notre Musée de Vannes possède
de nombreux échantillons.
Tous ces dessins sont essentiellement simples puisqu’en définitive
ils se composent de lignes droites ou courbes combinées avec des
pointillés qui semblent avoir été obtenus en creux au moyen d’une
pointe de stylet en bois ou en os, ou même à l’aide d’une sorte de
molette gravée en relief, qu’on portait successivement sur la pâle hu-
mide avant la cuisson.
La vitrine du Moustoir-Carnac, au Musée, contient une pièce de
poterie rougeâtre brisée, qui a une forme et des décorations des plus
originales. Nous en donnons le dessin (planche II, fig. 7) sans cher-
cher à le décrire.
Les poteries qu’on découvre sous les dolmens et dans les cryptes
tumulaires, y étaient certainement déposées dans une intention reli-
gieuse. — Dans plus d’une circonstance, on a été assez heureux pour
recueillir les urnes dans un état de parfaite conservation ; mais trop
souvent aussi, elles étaient en morceaux. — Dans le dolmen de Ker-
gonfals (Bignan), l’urne dont nous donnons le croquis (pl. I, fig. 2)
était posée vide sur deux pierres plates, en avant de l’entrée de la
chambre sépulcrale. — L’urne caliciforme avec dessins recueillie
sous le dolmen û&Kermadio (Kervignac) (pl. Il, fig. 2) renfermait des
ossements humains brûlés. — On se rappelle que les deux armilles
en or des grottes de Plouharnel, furent trouvées dans un vase en
terre cuite avec des cendres.
Plusieurs de ces vases dont nous ne retrouvons que les fragments,
étaient peut-être brisés conformément au rite funèbre, et leurs frag-
ments dispersés dans les cryptes. — Cette mutilation des vases funé-
raires, s’explique encore par le fait d’inhumations multipliées et
successives, dans certains dolmens à longue galerie réservés pour
cet usage. Enfin on doit faire la part du temps, et des écroulements
de matériaux.