INSCRIPTIONS CHRÉTIENNES DE MÉGARE. 439
paraît avoir existé le plus vieux cimetière chrétien de la cité.
1.
+ K Y M H T
PI KYPIAKOY
KeYXAPIC
T O Y P
Encastrée dans la muraille même de l’église.
On rétablit sans difficulté, les mots altérés par l’ignorance du gra-
veur:
K[oi]pyr[7)]pt[ovj Kupiaxou x[al] Eu^apiarou.
2.
Jkoim
A 0 A N
Koip.p/jTripiov] A0av[acriou.
Dans le mur d’enceinte à moitié ruiné qui environne l’église.
3.
+ KYMÏT
0 t O A u
K[oi]ja[yiJt^piov] 0soSoS[pou.
Dans une maison de paysan tout à côté.
On remarquera la substitution deux fois répétée de u à oi dans la
première syllabe du mot xoi^T-^ptov. Cette faute d’orthographe, à la-
quelle les Mégariens paraissent ainsi avoir eu une propension toute
spéciale, semble prouver l’ancienneté de la prononciation locale
qu’ont gardée encore de nos jours les habitants de la patrie de Théo-
gais. Dans leur bouche, en effet, u et orne se prononcent pas i comme
dans celle de tous les autres Grecs contemporains, mais u — u, et
oi — eu, deux sons voisins et qui peuvent facilement s’échanger l’un
pour l’autre.
Un dernier fragment d’inscription, qui doit être aussi d’origine
chrétienne, existe encore encastrée dans les murailles de la môme
église. L’inscription était sans doute métrique, mais il en reste si
peu que nous n’osons pas tenter une restitution.
A 0 I E E N
E Y N n 0 E
« N X A PI E
A E D 1
François Lenormant.
paraît avoir existé le plus vieux cimetière chrétien de la cité.
1.
+ K Y M H T
PI KYPIAKOY
KeYXAPIC
T O Y P
Encastrée dans la muraille même de l’église.
On rétablit sans difficulté, les mots altérés par l’ignorance du gra-
veur:
K[oi]pyr[7)]pt[ovj Kupiaxou x[al] Eu^apiarou.
2.
Jkoim
A 0 A N
Koip.p/jTripiov] A0av[acriou.
Dans le mur d’enceinte à moitié ruiné qui environne l’église.
3.
+ KYMÏT
0 t O A u
K[oi]ja[yiJt^piov] 0soSoS[pou.
Dans une maison de paysan tout à côté.
On remarquera la substitution deux fois répétée de u à oi dans la
première syllabe du mot xoi^T-^ptov. Cette faute d’orthographe, à la-
quelle les Mégariens paraissent ainsi avoir eu une propension toute
spéciale, semble prouver l’ancienneté de la prononciation locale
qu’ont gardée encore de nos jours les habitants de la patrie de Théo-
gais. Dans leur bouche, en effet, u et orne se prononcent pas i comme
dans celle de tous les autres Grecs contemporains, mais u — u, et
oi — eu, deux sons voisins et qui peuvent facilement s’échanger l’un
pour l’autre.
Un dernier fragment d’inscription, qui doit être aussi d’origine
chrétienne, existe encore encastrée dans les murailles de la môme
église. L’inscription était sans doute métrique, mais il en reste si
peu que nous n’osons pas tenter une restitution.
A 0 I E E N
E Y N n 0 E
« N X A PI E
A E D 1
François Lenormant.