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Revue archéologique — 11.1865

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Aubertin, Charles: Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24253#0082

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REVUE ARCHEOLOGIQUE.

grandes « pierres à rigoles » bouleversées au milieu de ce qu’il appelait
dans son langage naïf « les restes d’une grande maison. » Il m’apprit
également, et ce renseignement est bon à noter, comme on le verra tout
à l’heure, que des ossements d’animaux, entre autres des cornes de bœuf,
qu’il avait conservées et qu’il me montra, s’étaient rencontrés dans ces
ruines. Restait l’examen des « pierres à rigoles, » qui étaient déposées chez
le vigneron, lequel se préparait à les convertir en éviers. A première vue,
je compris que, rapprochant de mon idée le fait de la présence d’osse-
ments d’animaux, il s’agissait de tables servant à l’égorgement des
bestiaux, dans une boucherie, Laniena, Laniarium. L’une de ces tables,
bien conservée, est évidée au centre en forme de bassin et une rigole règne
sur les deux côtés. Les deux autres, de dimensions un peu plus grandes,
ont malheureusement subi quelques détériorations assez graves.

La conclusion de cet ensemble de découvertes, qui en appellent d’au-
tres par des fouilles en règle, est que je suis tombé sur une villa
gallo-romaine, qui aura été détruite au ve siècle par l’invasion des Bour-
guignons.

Marbres, pierres, chapiteau, fût de colonne, tuiles, bétons, mortiers et
ciments, tout a été transféré sur-le-champ au musée de Beaune et y occupe
une place spéciale. Au musée de Beaune tout est classé par localité. Des
instructions sont données afin qu’à l’avenir rien de ce qui pourra sortir du
sol des Saules-Guillaume ne soit perdu. Et je suis heureux de dire que ce
moyen si simple a déjà porté ses fruits, puisqu’au moment où j’écris ces
lignes, plusieurs habitants de Premeanx viennent ajouter, avec un désin-
téressement digne d’éloges, de nouveaux dons à la collection qui établit
et démontre l’antique origine de leur pays.

Je suis, Monsieur le Directeur, etc.

Charles Aübertin.

— Nous avons reçu de M. Mariette-Bey la copie de la stèle de l’an 400,
dont il a été déjà parlé dans la Revue. Nous devons recevoir très-prochai-
nement l’article destiné à accompagner cette planche. La curiosité des
égyptologues sera donc, à cet égard, bientôi satisfaite. M. Mariette nous
annonce en môme temps deux autres mémoires dont il suffit de donner
les titres pour montrer l’importance : 1° la salle des ancêtres d’Abydos;
2° une question d’art du temps de Chéops.
 
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