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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 15.1893

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Nr. 3-4
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Scheil, Jean-Vincent: Bas-relief avec inscription de Sennachérib
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https://doi.org/10.11588/diglit.12260#0169

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BAS-RELIEF AVEC INSCRIPTION DE SENNACHÉRIB

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est suivi d'un compagnon portant pique et bouclier. Le registre inférieur nous montre,
dans la carrière, des travailleurs occupés à attaquer le roc, afin d'en extraire la pierre
pilu, comme le prouve l'inscription :

1 Sin-ahê-irbâ sar kissâti sar (mât) Aèêur (abnu) pi-i-lu pi-su-u

2 sa ki-i isat nalbas samê a-na sip-ri ékalli-ya ina ir-si-it

3 (à!) Ba-la-da-a-a in-nam-ru ba-hu-la-ti da-ad-me

4 na-ki-ri u sabê hur-sa-a-ni la kan-Su-ti kièid-ti qatà-ya

5 kul-me-e u ag-gid-la-tipavzilli u-sa-as-su-nu-ti

G sêdê lamassê rabûti a-na babùni ékalli-ya ip-tu-[qu]

C'est-à-dire : « Sennachérib, roi des foules, roi du pays d'Assur. De la pierre brillante
pilu, qui (luit) comme les feux du manteau céleste, fut trouvé dans le sol de la ville
de Baladai, pour la construction de mon palais. Je fis donc porter l'outil Kulmê et des
pioches de fer aux hommes des populations ennemies et aux hordes insoumises des
montagnes que mes mains ont conquises. Et ils élevèrent aux portes de mon palais
de grands génies et taureaux. »

Notre inscription est une paraphrase des lignes 51 et 52 (col. VI) du prisme du
même roi : ina pîli pisi sa ina ii'sit Baladai innamrû, lamassê sêdê sirûte usêpis. « Je
fis faire de grands génies et taureaux en pierre brillante pilu qu'on trouve dans le pays
de Baladai. » — Dans notre texte, les premiers mots de la ligne deuxième sont écrits :
.sa ki-i BIL IM AN MA. On trouvera, dans la Cosmologie de Jensen, pag. 5 et 21, des
raisons pour l'équivalence IM = ciel, que nous considérons ici comme une sorte de
déterminatif, et des explications sur AN MA = nalbas samê (Wai, II, 47, 34-35 e f).
Le ciel n'ayant d'ornement que la nuit, l'éclat de la pierre pilu devait ressembler à la
lumière scintillante d'une ou des étoiles. On ne peut pas ne pas faire de rapprochement
entre IM AN MA et IM UT. On trouve ce dernier terme : Teglatp. II, Rev. 80 : Askuppî
IM UT (abnu) parûti... askup : « Je fis des linteaux brillants comme le jour en pierre
parûti;)) Nabuch. 11,46: Sallarussu huràsu russâkîmalM UT... usalbis : « Je revêtis
son Sallaru d'or brillant comme le reflet du jour (ou du soleil). » Cf. Delitzsch, Wôr-
terb., p. 124, sur iddu IM UT et iddû t^fy. Le reflet IM UT était celui de la lumière
solaire, comme le reflet IM AN MA était celui de la lumière lunaire ou sidérale.

A la ligne cinquième, l'outil Kulmu (parzilli) est difficile à identifier. Il en est fait
mention dans un contrat de l'époque de Nabonide 6, 23, 2, 13, où Tallqvisï lit,
je crois, un ustensile sir(ï)-mu-u, à côté des marri parzilli, sorte de pioche, d'après
le même Tallqvist, Contr. Nab., p. 97.

Enfin le dernier mot de notre texte pouvait être usêpis ou quelque chose de sem-
blable. Cependant les traces des signes indiquent plutôt ip-tu-[qû] « ils dressèrent »
qui se retrouve ailleurs.

V. Scheil, 0. P.
 
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