NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
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NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
PAR
FR.-V. SCHEIL
XI. — Je rencontrai, le 14 mai dernier, chez le mutessanf de Kerkouk, un fragment
de stèle en grès provenant de Khoi Sandjak \ Il mesure 0m 30 sur 0m 18 de large et
0m 30 de hauteur. Sur l'une
des faces larges on voit encore
le tronc d'un personnage por-
tant un bâton ou un sceptre.
Une inscription courait sur les
trois autres faces, de la gauche
à la droite du personnage.
Je doute qu'on puisse voir
là de l'assyrien classique, malgré quelques expressions comme istu libbi, ilu ëasu. Plu-
sieurs signes, comme te, tu, H, ressemblent aux signes vanniques correspondants. Le
principal intérêt vient de la petite inscription de trois lignes enclavée dans la grande,
et indépendante du reste. On y lit en effet, si je ne me trompe :
Ipru amelu qêpu
sa Bit Be-a-nu* (ou Bit-a-nu, Bat-a-nu)
bel Tis-pa-Jii-za. . .
a Ipru, gouverneur de Bit Beanu, prince de Tispa. . . »
Je lis Ipru, Ipri, le signe IS, MIL (= ipru, Brunnow, 5084), en souvenir des noms
vanniques Eiipri, Lutipri et Ispilipria (?). Ipru (si tel était le nom en question) était
gouverneur de Bit Beanu. Des noms de pays composés avec bit laissent parfois tomber
ce mot. Le Biaina où régnaient les rois haldiens pourrait s'identifier avec notre Beanu,
1. Je le fis transporter à Mossoul, d'où il gagnera probablement Constantinople.
2. La lecture Bit mutanu n'est pas plausible.
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NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
PAR
FR.-V. SCHEIL
XI. — Je rencontrai, le 14 mai dernier, chez le mutessanf de Kerkouk, un fragment
de stèle en grès provenant de Khoi Sandjak \ Il mesure 0m 30 sur 0m 18 de large et
0m 30 de hauteur. Sur l'une
des faces larges on voit encore
le tronc d'un personnage por-
tant un bâton ou un sceptre.
Une inscription courait sur les
trois autres faces, de la gauche
à la droite du personnage.
Je doute qu'on puisse voir
là de l'assyrien classique, malgré quelques expressions comme istu libbi, ilu ëasu. Plu-
sieurs signes, comme te, tu, H, ressemblent aux signes vanniques correspondants. Le
principal intérêt vient de la petite inscription de trois lignes enclavée dans la grande,
et indépendante du reste. On y lit en effet, si je ne me trompe :
Ipru amelu qêpu
sa Bit Be-a-nu* (ou Bit-a-nu, Bat-a-nu)
bel Tis-pa-Jii-za. . .
a Ipru, gouverneur de Bit Beanu, prince de Tispa. . . »
Je lis Ipru, Ipri, le signe IS, MIL (= ipru, Brunnow, 5084), en souvenir des noms
vanniques Eiipri, Lutipri et Ispilipria (?). Ipru (si tel était le nom en question) était
gouverneur de Bit Beanu. Des noms de pays composés avec bit laissent parfois tomber
ce mot. Le Biaina où régnaient les rois haldiens pourrait s'identifier avec notre Beanu,
1. Je le fis transporter à Mossoul, d'où il gagnera probablement Constantinople.
2. La lecture Bit mutanu n'est pas plausible.