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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — N.S. 1=17.1895

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: Notes sur différents points de grammaire et d'histoire, [5]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12253#0152

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NOTES SUR DIFFÉRENTS POINTS DE GRAMMAIRE

121

NOTES SUR DIFFÉRENTS POINTS DE GRAMMAIRE ET D'HISTOIRE

PAR

G. Maspero

§ W. — Les dynasties qui viennent après la première avaient-elles une réalité
historique aussi faible que la première, celle que Manéthon commence à Ménès et
termine à Biénêkhès ?

Elles nous sont arrivées par deux documents,qui avaient la prétention d'être complets
et cle représenter la série entière des rois d'Egypte de père en fils, ou de prédécesseur en
successeur immédiat, les listes de Manéthon, le Canon royal de Turin. J'ai montré plus
haut1 ce qu'il convient de penser des prétendus souverains thébains d'Ératosthènes, et les
Tables d'Abydos ou de Saqqarah ne sont que des extraits plus ou moins étendus où
nous avons toujours le droit de soupçonner des lacunes : c'est donc aux listes mané-
thoniennes et au Canon seuls que nous pouvons demander nos renseignements pour
répondre à la question que je viens de poser, et le mieux est de placer l'une à côté de
l'autre la version que nous possédons de chacun de ces deux documents, sauf à y joindre
plus tard, dans des colonnes parallèles, les noms qui nous sont connus par les autres
monuments.

Le groupe dont Manéthon a fait sa seconde dynastie thinite se compose de neuf
souverains. Le premier d'entre eux s'appelle chez lui Boèthos, et la Table d'Abydos
nous rend l'original de ce nom J | Bouzaou. Manéthon, on l'auteur égyptien
qu'il copiait, a donc recueilli une tradition d'origine respectable, car elle était déjà
enregistrée dans un document d'origine thébaine qui nous reporte à la XIXe dynastie.
Il y avait toutefois une autre tradition aussi généralement admise, puisqu'on la rencontre
sur le Canon de Turin découvert à Thèbes et sur la Table de Saqqarah, celle qui insérait,
après ^JJ | Qobhou, un Pharaon c Biounoutir, Binôthris Ier, qui n'a rien de
commun avec Bouzaou-Boêthos, les doubles noms royaux étant inusités encore dans
ces temps primitifs. Il y avait donc hésitation sur ce point comme sur bien d'autres,
mais l'accord se rétablissait aux quatre noms suivants, où toutes les autorités d'époque
différente n'admettaient qu'une seule série : II, Kaiêkhos = Kakoou ; III, Binô-
thris = Binoutîrou; IV, Tlas = Ouznasît; V, Sethénès = Sondi. Certaines tran-
scriptions sont mutilées, Tlas pour Ouznas, Outlas, ou renferment une interversion de
lettres, Sethénès pour Sénéthès; mais elles s'expliquent aisément et n'ont soulevé d'ob-
jections de la part cle personne. Par malheur, les divergences recommencent derrière
Sondi-Sethénès, et s'aggravent à ce point qu'il n'y a guère moyen de concilier les don-
nées diverses dont elles accusent l'existence. Après Sethénès, Manéthon énumère quatre
Pharaons encore qu'il range dans sa seconde dynastie, puis il ajoute avant Tosorthros
un certain Nékhérophès, dont il fait le chef d'une dynastie nouvelle, la 111° memphite.

1. Cf. § S de ces Notes, Recueil de Traimuas. t. xvii, p. 69-76.

RECUEIL, XVII. — NOUV. SER., I. 16
 
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