Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — N.S. 1=17.1895

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Maspero, Gaston: De quelques localités voisines de Sidon
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12253#0125

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DE QUELQUES LOCALITÉS VOISINES DE SIDON

101

DE QUELQUES LOCALITÉS VOISINES DE SIDON

PAR

G. Maspero

Sennachérib, dans sa troisième campagne dirigée contre le roi de Si don, prit suc-
cessivement les villes suivantes: Sidon la Grande, Sidon la Petite, Bitzîti, Sarepta,
Mahalliba, Oushou, Akzib, Akko. Voici quelques observations sur les villes les moins
connues de cette série.

Sidon la Grande est naturellement la Saïda d'aujourd'hui, mais où placer Sidon
la Petite? M. Gaillardot a découvert, il y a trente ans, dans la montagne à l'est de
Saïda, entre Djezzîn et Djebâa, un ç< Khàrbèt Séîdône (ruines de Sidon), mamelon de
» sables ferrugineux, couronné par un petit plateau couvert de ruines, n'ayant pas plus
» de .150 mètres de côté. Quoique cette localité ne paraisse pas avoir eu une grande
o importance, en général les habitations qui la formaient étaient assez grandes, et â en
» juger par quelques pans de muraille, par les portes qui émergent des débris, la cons-
» traction en était soignée; les pierres sont grandes et bien taillées. Je n'y ai rencontré
» ni traces d'édifices, ni sculptures, ni ornements, ni inscriptions1. » Renan ajoute que
ce village « réveille le souvenir d'une trace vague qui reste d'un Pahesidon; » — il cite à
ce propos la grande et la petite Sidon des inscriptions cunéiformes, et, aussitôt après,
cette Kharbèt-Sidon, sans songer à rapprocher la petite Sidon assyrienne de la ruine
moderne2. Il me semble pourtant que l'identification s'impose, et que nous pouvons
porter sur la carte Sidon la Petite de l'époque assyrienne, au point où se trouve
aujourd'hui la Kharbèt-Sidon de Gaillardot.

Le nom de Bîtzîti a été comparé par Delitzsch à ceux d'Aïn-ez-Zeitoûn et de
Mogharèt Aïn-ez-Zeitoûn, qu'on entend à côté l'un de l'autre dans la banlieue de
Sidon3. J'ajouterai aux témoignages assyriens un passage phénicien d'époque classique
et un passage de géographe grec, où il me paraît que la localité appelée Bit-Zîti, la
maison des Olives, est désignée. Le premier est le fragment n° 17 de Philon de Byblos,
conservé par Etienne de Byzance, s. à. 'EÀaîa... "Eau *aî nol^ $o"t>r6a)< 'E/x'a'uExa^j Tupoo xaî
SiSwvoç wç 3>{Xu)v\ Le second est extrait de Denys le Périégète qui cite « les habitants de
« Joppé, de Gaza et d'Élaïs, ceux de Tyr l'antique et de l'agréable Béryte »,

O'tx' 'iôitTrjv xaî EâÇav, EXaîoa x' svvaîooar
Kal Tupov à^u^iTjy, Birçpoxoù x' aTav spavvï//3.

La plupart des commentateurs admettent l'identité d'Élaia et d'Élaïs, mais Renan seul,
à ma connaissance, a essayé de l'inscrire sur la carte : il corrige EAAIA en EAAIA, et place

1. Renan, Mission de Phéniciê, p. 521.

2. Id., ibicl., p. 522, 745.

3. Fr. Delitzsch, Wo lag das Par-adies, p. 284; Renan, Mission de Phéniciê, p. 516-517.

4. Muller-Didot, Fragmenta H'istoricorum Grœcorum, t. III, p. 575.

5. V. 910-911, dans Muller-Didot, Geographi Grœci Minores, t. Il, p. 160.
 
Annotationen