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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — N.S. 1=17.1895

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Nr. 1-2
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Maspero, Gaston: De quelques localités voisines de Sidon
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https://doi.org/10.11588/diglit.12253#0126

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102

DE QUELQUES LOCALITÉS VOISINES DE SIDON

cette Elclia, qu'il rapproche de Held.ua, au site de Khan Khaldi1. On sait par les frag-
ments connus des cosmogonies que Philon de Byblos avait l'habitude de traduire les
noms phéniciens en grec: 'EXàJa répond exactement à Bît-Zîti. Au cas où le nom de Aïn-
Zeitoûn aurait gardé celui de Bit-Zîti, l'emplacement de cette ville pourrait être cherché
au village de Derbessin, position militaire importante pour la défense de Sidon, où les
Latins avaient construit leur château de Franche Garde2 ; toutefois, il y a, au S.-E. de
Derbessin, par delà Maghdoushé, sur une haute colline, un village de Zeita, qui domine
un des gués du Nahr ez-Zaharâni et commande la route de Saïda au Kalaat esh-Shakîf
sur le Litany3. Si, comme je le crois, Zeîta, Zêta est Bît-Zîti, le même corps de troupe
qui serait allé réduire Sidon la Petite, aura reçu la soumission de Bît-Zîti au retour,
en ralliant le gros de l'armée.

L'emplacement de Sarepta étant fixé, il faut admettre pour les villes qui suivent
des positions au sud de cette ville. Mahalliba a été rapprochée par Delitzsch de la ville
nommée Akheîab par les Juifs, qui était située dans la tribu d'Asser [Juges, \, 31;
Josué, xx, 29) et qu'on y associe à Sidon et à Akzib'' : Max Millier, corrigeant le texte
hébreu, y a rétabli le nom même du récit assyrien sbnfo Mahalib5. Je ne crois pas qu'au-
cun assyriologue ait essayé de la noter exactement sur la carte. Le nom s'en retrouve
pourtant conservé fidèlement dans celui du t_JjLl Zj- Kharbèt el-Mahallib, que Guérin
a exploré il y a un quart de siècle. « Je remarque sur une colline, les arrasements d'une
» construction carrée, bâtie avec des blocs d'assez grandes dimensions et qui parait
» avoir été une ancienne tour dominant la plaine. Près de là, sur une surface rocheuse
» aplanie, se trouve un beau pressoir antique, consistant en deux compartiments carrés
» communiquant ensemble ; des citernes Tavoisinent. Au bas de la colline vers le Nord,
» plusieurs grottes sépulcrales creusées dans le roc ont dû renfermer jadis, sous des
» arco-solia cintrés, des sarcophages, qui ont été enlevés. Ces ruines s'appellent Khar-
» bêt Mahalib*. » A dix minutes de distance à l'Est, d'autres tombeaux violés et
d'énormes sarcophages montrent quelle était l'importance delà localité encore à l'époque
romaine. Tout cela est situé à une heure de marche au sud d'une grande enceinte for-
tifiée tracée au bord du Litany et en commandant les abords, et qui pourrait être l'acro-
pole de Léontopolis, si Léontopolis était réellement dans ces parages 7. Mahalliba, assise
sur les premiers plans cle la montagne, couvrait donc la plaine de Tyr au N.-E. du côté
de la trouée de la Bekâa.

Akzib est au sud de Tyr, sur la côte, au site actuel d'Ez-Zîb ; Oushou, qui est nom-
mée après Mahalliba et avant Akzib, doit donc se cacher entre les deux. Un passage d'une
inscription d'Assourbanipal nous apprend qu'elle était au bord de la mer8. Ce dernier

1. Renan, Mission de Phénicie. p. 525-526.

2. Renan. Mission de Phénici.e, p. 517.

3. Guérin, Galilée, t, II, p. 516.

4. Fr. Delitzsch, Wo lag das Paradies, p. 283.

5. Max Mùller, Asien und Europa nacli den altâgyptischen Denkmâler, p. 194, ri. 4.

6. Guérin, la Galilée, t. II, p. 246.

7. Renan, Mission de Phénicie, la Galilée, t. II, p. 246-247.

8. Schrader, Keili.nschriftliche Bibliothek, t. II, p. 228-229.
 
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