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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — N.S. 1=17.1895

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Foucart, Georges: Notes prises dans le Delta
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https://doi.org/10.11588/diglit.12253#0124

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100

NOTES PRISES DANS LE DELTA

NOTES PRISES DANS LE DELTA

PAR

Georges Foucart

§ 1. — En inspectant la province de Gharbièh, j'ai rencontré clans le markaz de
Kafr esr-shêikh, au village de Tidah el-Qaclim, tirant vers l'ezbêh Mehallet Abou
Ahmed, a environ quatre heures au N.-E. de Dessouk, un fragment de granit rose carré,
long de 0m 80 environ, encastré à l'angle du banc en terre, bâti devant une maison. Il
porte un débris de cartouche à demi effacé par l'usage, mais très lisible encore, et qui
était posé verticalement, les hiéroglyphes tournés à gauche, Q|§§§\ *—Le haut du
premier ^ a disparu. D'après les habitants, cette pierre proviendrait du Tell Om el-Ab
ou du Kom el-Kuwallah. Ces deux touloul ont été assez inexactement placés sur la carte
des Domaines, ce dont il ne faut pas s'étonner, car la vérification des sites est difficile à
faire dans toute la région qui s'étend au nord de Tidah en raison de la nature du terrain.
Elle est littéralement couverte de buttes dont beaucoup doivent cacher des débris d'an-
tiquités. La pierre semble avoir été détachée d'une architrave ou d'un pilier; elle appar-
tenait à un sanctuaire de 1JAncien-Empire. L'existence d'un monument de cette époque
indiquerait dans le voisinage de Tidah, ou tout au moins dans la zone située entre le
Bourlos, Dessouk et Kulline, l'existence d'une ville très ancienne d'une certaine impor-
tance. Elle apporterait un nouveau document à la géographie du nome Sébennytique,
et peut-être est-elle utile pour déterminer la position de Boutos. Le livre de M. de
Rougé ne donne aucun renseignement précis à cet égard. Dès l'inspection de l'été 1892,
j'avais signalé dans un de mes rapports l'importance particulière de cette région, qui
est assez peu fréquentée, mais pleine de noms et de débris anciens.

§ 2. — Trois lignes d'inscription verticale, tournées vers la droite, et provenant du

dossier d'une petite statue en une pierre gris noir, d'époque saïte. Je l'ai estampée à

Sembellaouin, et en voici la copie : i 2=1) \^ XT) f Y

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^ es^ difficile d'évaluer ce qui manque au bris des lignes : on peut
pourtant penser qu'un quart environ de la longueur totale a disparu, emportant à l'ex-
trémité de la première colonne le nom de l'individu que la statue représentait1.

1. Il est fâcheux que le monument soit si déplorablement mutilé. Il émanait d'un « Messager royal,
combattant pour son maître aux pays du Sud », et « à qui Sa Majesté avait commandé des travaux dans un
sanctuaire », probablement de la ville où la statue a été trouvée. Il s'était rendu avec une expédition à la
partie du pays de Pouanit qui est à l'Orient des Terres-Divines, c'est-à-dire peut-être en Arabie. Il y a là
des indications curieuses sur l'activité des Egyptiens vers le Sud à l'époque saïte et sur leurs expéditions, dont
une seule, celle de Néchao, nous est connue par la tradition grecque. — G. M.
 
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