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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — N.S. 1=17.1895

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Bouriant, Urbain: Lettre de M. Bouriant à M. Max Muller sur le mur d'Horemheb à Karnak
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12253#0065

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42

LETTRE DE M. BOURIAXT A M. MAX MULLER

de droite, un grand trou s'est formé qui a emporté tout le commencement de la liste
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Le mur de refend, dont je vous parlais plus haut et qui porte le défilé des prisonniers,
se divise en deux parties, séparées par une porte donnant à l'extérieur de la cour. La
partie la plus méridionale, celle, par conséquent, qui est soudée directement au pylône,
portait un grand tableau représentant le roi amenant à la triade thébaine un certain
nombre de captifs. Il n'en reste plus que trois registres, et encore, le registre supérieur
ayant perdu son sommet , les personnages qui y sont reproduits n'ont
plus ni têtes ni épaules. Seul, le premier prisonnier de la rangée est
à peu près conservé, grâce à sa posture accroupie (fig. 1). Tous les
autres sont debout et vêtus d'une robe longue enveloppant les jambes
et serrée à la taille (fig. 2).

Au-dessous de ce registre, et le séparant du deuxième registre,
est une inscription hiéroglyphique assez mutilée, dans laquelle
cependant on voit qu'il est question des Hanebou :

Ce seraient donc des peuples du Nord, situés au delà de la mer, à Chypre, sur les
côtes de l'Asie-Mineure, dans les mers de la Grèce, que Horemheb aurait voulu repré-
senter en cet endroit parmi les vaincus. On peut douter de la réalité des succès remportés
si loin de L'Egypte, aux « extrémités de la terre » ; c'est probablement une fiction de
chancellerie à laquelle on ne doit attacher qu'une importance médiocre pour l'histoire.
Au deuxième registre, les prisonniers sont vêtus de même, mais la robe tombe

moins bas, une partie en ayant été relevée et passée dans la
ceinture (fig. 3). Le premier du rang est prosterné et dans
un assez bon état (fig. 4). La jambe qui semble contrefaite
ne l'est pas en réalité; ce défaut apparent est dû à la présence
de l'étoffe de la jupe qui traîne à terre, mais la ligne de dé-

jcr 3. Fi°* 4. i i •

marcation entre la chair et l'étoffe manque; cet
inconvient disparaissait quand les couleurs existaient encore, et suppléaient à
ce défaut du dessin par le contraste des couleurs. L'avant-dernier personnage
de ce registre avait les bras relevés au-dessus de la tète; la partie postérieure
de la coiffure et les lignes initiales du dos sont assez bien conservées (fig. 5).
Enfin, vient en dernier lieu le personnage le plus intéressant. C'est une femme recon-
naissable à sa longue tresse et à sa chevelure. La tête en a été donnée par Pétrie dans

Fig. 5.
 
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