NOTES SUR DIFFÉRENTS POINTS DE GRAMMAIRE
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modification en entraîna d'autres. Un individu qui, d'après la place qu'il s'attribue, devait
être le chef de toute la bande, mais dont le titre au moins est indéchiffrable, ajouta un peu
plus haut la date de l'expédition, en plus petits caractères, au bord supérieur de la face
rocheuse - o| — ® ^1. Dans l'intervalle libre, entre la date
et le graffito d'Api, un autre haut personnage, le chef de l'escorte militaire, introduisit
son nom, en l'étirant, avec des signes plus petits encore que ceux de la ligne supérieure :
l'aspect même de la ligne prouve surabondamment qu'elle a dû être intercalée entre deux
autres lignes préexistantes. Enfin, pour compléter le texte et en faire un mémorial de
tous ceux qui avaient pris part à la campagne, on indiqua rapidement au-dessous la pro-
fession et le nombre des ouvriers et soldats employés : cette partie a souffert, mais le
V Q <K @ -<2>- /WWNA
dessin de Lepsius permet de la restituer en entier l/$ ~ .La résultante de
ces remaniements forma dès lors une inscription unique, conçue comme il suit :
dont voici la traduction : « L'an premier, du troisième mois de Shait, le 4, .....
)) Khoufa, le chef de la milice Khouririni. —Vont le patron de la barque, Api, — et
» Phtalmikaou — pour faire les travaux de la pyramide Biou d'Ati, — avec deux cents
D miliciens, deux cents tailleurs de pierre, ce qui fait quatre cents [hommes]. »
L'usage des Pharaons memphites était de commencer la construction de leur pyra-
mide aussitôt après leur avènement, et Ati ne manqua pas à la coutume. Ce qu'il envoya
chercher à la vallée de Hammamât, ce n'étaient que le petit nombre de blocs nécessaire
pour les parties qu'il était de mode de construire en granit dans la chapelle et dans la
pyramide même, c'est-à-dire des montants de porte, des linteaux, des seuils pour la
chapelle, les trois herses et souvent les lits qui les encadraient, l'assise qui se trouvait
à l'extrémité du couloir à un mètre plus ou moins de la chambre de l'est, enfin le
sarcophage et son couvercle pour la pyramide même. Le gros oeuvre était fourni par le
plateau sur lequel le monument s'élevait, le revêtement, ainsi que la maçonnerie soignée
des couloirs et des chambres par les carrières de Tourah. Pendant que les quatre cents
hommes de Hammamât prenaient livraison du granit, les ouvriers royaux commençaient
1. est une correction pour <lue porte le fac-similé de Lepsius.
RECUEIL, XVII.
•S
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modification en entraîna d'autres. Un individu qui, d'après la place qu'il s'attribue, devait
être le chef de toute la bande, mais dont le titre au moins est indéchiffrable, ajouta un peu
plus haut la date de l'expédition, en plus petits caractères, au bord supérieur de la face
rocheuse - o| — ® ^1. Dans l'intervalle libre, entre la date
et le graffito d'Api, un autre haut personnage, le chef de l'escorte militaire, introduisit
son nom, en l'étirant, avec des signes plus petits encore que ceux de la ligne supérieure :
l'aspect même de la ligne prouve surabondamment qu'elle a dû être intercalée entre deux
autres lignes préexistantes. Enfin, pour compléter le texte et en faire un mémorial de
tous ceux qui avaient pris part à la campagne, on indiqua rapidement au-dessous la pro-
fession et le nombre des ouvriers et soldats employés : cette partie a souffert, mais le
V Q <K @ -<2>- /WWNA
dessin de Lepsius permet de la restituer en entier l/$ ~ .La résultante de
ces remaniements forma dès lors une inscription unique, conçue comme il suit :
dont voici la traduction : « L'an premier, du troisième mois de Shait, le 4, .....
)) Khoufa, le chef de la milice Khouririni. —Vont le patron de la barque, Api, — et
» Phtalmikaou — pour faire les travaux de la pyramide Biou d'Ati, — avec deux cents
D miliciens, deux cents tailleurs de pierre, ce qui fait quatre cents [hommes]. »
L'usage des Pharaons memphites était de commencer la construction de leur pyra-
mide aussitôt après leur avènement, et Ati ne manqua pas à la coutume. Ce qu'il envoya
chercher à la vallée de Hammamât, ce n'étaient que le petit nombre de blocs nécessaire
pour les parties qu'il était de mode de construire en granit dans la chapelle et dans la
pyramide même, c'est-à-dire des montants de porte, des linteaux, des seuils pour la
chapelle, les trois herses et souvent les lits qui les encadraient, l'assise qui se trouvait
à l'extrémité du couloir à un mètre plus ou moins de la chambre de l'est, enfin le
sarcophage et son couvercle pour la pyramide même. Le gros oeuvre était fourni par le
plateau sur lequel le monument s'élevait, le revêtement, ainsi que la maçonnerie soignée
des couloirs et des chambres par les carrières de Tourah. Pendant que les quatre cents
hommes de Hammamât prenaient livraison du granit, les ouvriers royaux commençaient
1. est une correction pour <lue porte le fac-similé de Lepsius.
RECUEIL, XVII.
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