ÉTUDES DE BOTANIQUE ÉGYPTIENNE
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En somme, l'étude des plantes du Louvre était presque entièrement à faire et, malgré
les difficultés cle tout genre dont elle était entourée, nous l'avons entreprise avec
empressement. Nous en avons été, du reste, récompensés par les plus heureux résultats.
Ce qui pouvait, en effet, nous être le plus agréable était de découvrir au Louvre quelque
espèce qu'on n'eût jamais rencontrée encore dans les tombes égyptiennes. Or, sur
trente-deux espèces que mentionnent les trente-quatre numéros de notre liste, dix sont
nouvelles. Ce sont :
1. Le Lis blanc, Lilium candidum L. (n° 10),
2. Le Cèdre du Liban, Cedrus Libani Barr. (n° 13),
3. Le Peuplier de l'Euphrate, Popûlûs euphratica Oliv. (n° 15),
4. La Macre ou Châtaigne d'eau, Trapa natans L. (n° 21),
5. L'Acacia tortueux, Acacia tortilis Hayne (n° 22),
6. L'Acacia hétérocarpe, Acacia heterocarpa Del. (n° 23),
7. La Liane à chapelet, Abrus precatorius L. (n° 26),
8. Le Jujubier commun, Zizyphus vulgaris Lam. (n° 28),
9. Le Citronnier, Cilrus Limonum Risso (n° 30),
10. Le Baobab, Adansonia digitata L. (n° 32).
Nous avons eu, de plus, l'occasion d'examiner deux formes sauvages primitives peu
connues (nos 5 et 8), l'une de Souchet comestible (Cyperus esculentus L.), l'autre de
Dattier (Phœnix dactyliferah.). Cette dernière, surtout, est intéressante pour l'histoire
des plantes cultivées.
Peut-être la publication de notre travail donnera-t-elle lieu à un nouveau classe-
ment, probablement définitif, des plantes du Louvre. Aussi nous sommes-nous astreints,
pour bien établir l'identité des échantillons que nous avons étudiés, à consigner, soit en
notes, soit dans le texte, toutes les indications d'inventaire que nous avons pu trouver.
Nous y avons joint la reproduction des quelques notices de J. Decaisne qui accom-
pagnent les végétaux exposés, les numéros de concordance de l'ancien Catalogue de
Champollion, et enfin les références complètes aux Recherches chimiques cle
M. Bonastre dont nous avons parlé plus haut.
De la sorte, notre liste, quoique disposée scientifiquement d'après l'ordre naturel
des familles végétales, pourra se plier sans inconvénient à toutes les exigences de
classement et de rangement.
1. — blé tendre. TRITICUM VULGARE Villj
Plusieurs centaines de grains de Blé tendre (Triticum uulgareViLL.), mélangés
velle espèce pharaonique, le Lolium rigidum Gaud.; qu'il y a reconnu trois fruits entiers de Baobab, ainsi que
des graines et de la pulpe desséchée; qu'enfin il signale et détermine en passant quatre espèces du Louvre,
répondant aux nos 7, 13, 23 et 32 de notre liste. Après ce travail, il ne reste plus, maintenant, qu'à déterminer
les plantes égyptiennes du Dritish Muséum et à revoir, peut-être, celles du Musée de Florence.
1. N. 1427. — Fr. Champ., Catal., L. 172. — M. Bonastre, Rech., p. 431 : « Ce grain, qui comptait plus
de deux mille ans d'ancienneté, a été broyé et bouilli dans l'eau distillée : la teinture d'iode ajoutée au liquide
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En somme, l'étude des plantes du Louvre était presque entièrement à faire et, malgré
les difficultés cle tout genre dont elle était entourée, nous l'avons entreprise avec
empressement. Nous en avons été, du reste, récompensés par les plus heureux résultats.
Ce qui pouvait, en effet, nous être le plus agréable était de découvrir au Louvre quelque
espèce qu'on n'eût jamais rencontrée encore dans les tombes égyptiennes. Or, sur
trente-deux espèces que mentionnent les trente-quatre numéros de notre liste, dix sont
nouvelles. Ce sont :
1. Le Lis blanc, Lilium candidum L. (n° 10),
2. Le Cèdre du Liban, Cedrus Libani Barr. (n° 13),
3. Le Peuplier de l'Euphrate, Popûlûs euphratica Oliv. (n° 15),
4. La Macre ou Châtaigne d'eau, Trapa natans L. (n° 21),
5. L'Acacia tortueux, Acacia tortilis Hayne (n° 22),
6. L'Acacia hétérocarpe, Acacia heterocarpa Del. (n° 23),
7. La Liane à chapelet, Abrus precatorius L. (n° 26),
8. Le Jujubier commun, Zizyphus vulgaris Lam. (n° 28),
9. Le Citronnier, Cilrus Limonum Risso (n° 30),
10. Le Baobab, Adansonia digitata L. (n° 32).
Nous avons eu, de plus, l'occasion d'examiner deux formes sauvages primitives peu
connues (nos 5 et 8), l'une de Souchet comestible (Cyperus esculentus L.), l'autre de
Dattier (Phœnix dactyliferah.). Cette dernière, surtout, est intéressante pour l'histoire
des plantes cultivées.
Peut-être la publication de notre travail donnera-t-elle lieu à un nouveau classe-
ment, probablement définitif, des plantes du Louvre. Aussi nous sommes-nous astreints,
pour bien établir l'identité des échantillons que nous avons étudiés, à consigner, soit en
notes, soit dans le texte, toutes les indications d'inventaire que nous avons pu trouver.
Nous y avons joint la reproduction des quelques notices de J. Decaisne qui accom-
pagnent les végétaux exposés, les numéros de concordance de l'ancien Catalogue de
Champollion, et enfin les références complètes aux Recherches chimiques cle
M. Bonastre dont nous avons parlé plus haut.
De la sorte, notre liste, quoique disposée scientifiquement d'après l'ordre naturel
des familles végétales, pourra se plier sans inconvénient à toutes les exigences de
classement et de rangement.
1. — blé tendre. TRITICUM VULGARE Villj
Plusieurs centaines de grains de Blé tendre (Triticum uulgareViLL.), mélangés
velle espèce pharaonique, le Lolium rigidum Gaud.; qu'il y a reconnu trois fruits entiers de Baobab, ainsi que
des graines et de la pulpe desséchée; qu'enfin il signale et détermine en passant quatre espèces du Louvre,
répondant aux nos 7, 13, 23 et 32 de notre liste. Après ce travail, il ne reste plus, maintenant, qu'à déterminer
les plantes égyptiennes du Dritish Muséum et à revoir, peut-être, celles du Musée de Florence.
1. N. 1427. — Fr. Champ., Catal., L. 172. — M. Bonastre, Rech., p. 431 : « Ce grain, qui comptait plus
de deux mille ans d'ancienneté, a été broyé et bouilli dans l'eau distillée : la teinture d'iode ajoutée au liquide