Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 22.1900

DOI Heft:
Nr. 1-3
DOI Artikel:
Lieblein, Jens: La crue du Nil commençait par la chute d'une goutte céleste
DOI Artikel:
Chassinat, Émile: Notes prises à Meïr: (Mars-Avril 1899)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12425#0085

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
cernent de l'inondation du Nil. Les Coptes célèbrent la fête de la nuit de la chute
de la goutte céleste, et de cette nuit, qui, dans le calendrier copte, est notée sous le
11 Payni, le quatrième jour avant le solstice d'été, ils comptent le commencement de
l'inondation. C'est une croyance qui probablement repose sur une tradition ancienne,
d'après la remarque de Brugsch, qui dit : « Selon le témoignage de Pausanias (in Pho-
)) cicis, liv. X, chap. xxxn), les Égyptiens prétendaient que la crue et l'inondation du
» Nil étaient l'effet des larmes d'Isis tombées dans le fleuve1. » Les anciens Égyptiens
croyaient donc que la crue du Nil commençait par une goutte tombée du ciel dans le
fleuve, et il était, par conséquent, juste de dire que les eaux du Nil l ^ (( ^ont

descendues ou tombées » du ciel pour indiquer le commencement de la crue. Je propose
ainsi de traduire le texte cité plus haut de cette manière : « L'an II, le troisième jour de
» Paophi, sous le règne de Ménephthès, l'inondation du Nil est descendue (comme une
» goutte du ciel). »

Le calcul que je viens de faire nous montre que la date inscrite, — le 3 Paophi, —
indique le 17 juin grégorien, si l'an II de Ménephthès Ier, conformément à ma chrono-
logie, tombait à l'an 1113 av. J.-C. Mais le 17 juin grégorien est le quatrième jour avant
le solstice d'été, le 21 juin grégorien, et correspond exactement au 11 Payni du calen-
drier copte, qui y est appelé « la nuit cle la chute de la goutte céleste » ; car le 11 Payni
est de quatre jours antérieur au 15 Payni, le solstice d'été2.

J'ai fait mon calcul d'après la date du graffito n° XIX. Les autres graffiti qui portent
les dates de in

j\ des eaux du Nil ne nomment aucun roi, excepté le n° XVI où
nous lisons le nom de Ménephthès Ier. Mais ici nous pourrions peut-être lire f
au lieu de \ ,, et, dans ce cas, nous aurions la même date au n° XVI qu'au n° XIX.

Le n° XV se compose de deux inscriptions séparées, l'une qui mentionne l'an Ier de
Ménephthès Ier, l'autre qui donne l'an VII d'un roi non nommé; par conséquent, elles
n'ont pas été gravées au même temps, et l'espace qui les sépare peut aussi bien être de
cent ans que de six. La date ^ îtîtî q ( ( , le 5 Atbyr, nous porterait, d'après ma ma-
nière de calculer, à l'an 985 av. J.-C. (1113— [32x4]), c'est-à-dire au temps d'un des
Ramessides de la XXe dynastie.

Pour le calcul, il serait fort à désirer que les dates qui portent un point d'inter-
rogation dans la publication de M. Spiegelberg fussent tout à fait certaines.

NOTES PRISES A MEÏR

( Mars-Avril 1899)

par

Emile Chassinat

Les fouilles que j'ai entreprises dans la nécropole de Meïr, en mars et avril derniers,
avec la collaboration de M. G. Munier, architecte attaché à l'Institut français d'archéo-

1. Brugsch, Matériaux pour sercir à la reconstruction du calendrier égyptien, p. 11. — 2. Ibid., p. 6.

recueil, xxii. — nouv. sér., vi. 10

\
 
Annotationen