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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 22.1900

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Nr. 1-3
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Scheil, Jean-Vincent: Notes d'épigraphie et d'archéologie assyriennes, [11]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12425#0089

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78

NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES

NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES

PAR

V. SCHEIL, 0. P.

XL1X. Contributions au syllabaire babylonien.

a

Je prétends que ces deux signes n'en font qu'un et que toutes leurs valeurs phoné-
tiques et idéographiques doivent être communes. Le détail qui les distingue est matériel,
c'est-à-dire non diacritique. Le premier et le second sont composés du signe ][|j^jEE
avec un déterminatif de multitude ou de pullulation. Ce déterminatif est dans le
premier cas ^pppf, auquel personne ne contestera ce sens, et dans le second cas, ^^jy
dont la valeur est esêbu (Brûnn., 9043), c'est-à-dire « grouiller, pulluler », comme son
synonyme, enêbu, unnubu. Ce dernier mot se rend de préférence par LU M (Brûnn.,
11186); mais on le voit, il se rendrait tout aussi bien par l'idéogramme ^^jy LAM,
de esêbu.

Le même phénomène s'est produit pour le signe GUR ^IIE^^^H^I*^ (Brûnn.,
10808), forme assyrienne qui est rendue en babylonien, dans les contrats de l'époque de
Nabonide par y^y^pPPf*^ (dans bit karû), c'est-à-dire que le signe ^ppyy « multitude
et pullulation a est remplacé dans le second cas, indifféremment, par ^^yy-f qui a le
même sens. Il sort de là une conclusion d'ordre historique ou géographique, très inté-
ressante et même importante. D'après R., II, 57, 48, c-d, le Ninip d'Élam s'ap-
pelait Susinak. Or, dans le même volume, II R., 60, 10, a, le Ninip d'Élam est rendu
par >-*y~ ^p^y (gunu de ►^py) ^IltK^I!- Cet idéogramme a donc la valeur, ou
peut avoir la valeur Susinak. Or, dans les innombrables tablettes de la dynastie dite
seconde d'Ur, on rencontre, parmi les lieux, Humurti(ki), Huhnuri(ki), Ansan(ki),
et une ville dont l'orthographe est (ou ►^ÇM^) lËÎI^HflPF 0e*)» lu abusive-

ment RI ERIN(ki), pour SUH-ERIN(ki). D'après tout ce que nous venons de dire, si
^ ^pry (^jEj) JgTT^<^yy est le dieu Susinak, il résulte que y^] (^Jê|)

J^JJ^yyy ^J^f des tablettes de Telloh est la ville de Suse. Et, en effet, les briques
de Suse portent cet idéogramme.

à)

En 1894, dans le Recueil de Travaux, t. XVII, p. 40, j'écrivais en parlant de ce
signe : Ce signe se trouve à l'état isolé dans Cyl. Gud., A, 6, 21, et CyL, B, 7, 13. Il
ne peut être l'archaïque de qui est connu et employé dans ces mêmes cylindres. Ce
nouveau signe est combiné dans ^y>—\-x (contr. de Telloh, passim; contr. de Niffer,
Co, 387, 631), dans vff%I (contr. de Telloh et Niffer, passim), et enfin dans ^
(cyl. de Gud., A, 11, 19; 12, 1; 12, 7; 16, 21). Ce dernier signe, qui paraît bien être
 
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