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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 34.1912

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Nr. 1-2
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Sottas, Henri: Quelques variantes du "Proscynème" sous l'ancien empire
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https://doi.org/10.11588/diglit.12745#0036

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26

QUELQUES VARIANTES DU « PROSCYNÈME » SOUS L'ANCIEN EMPIRE

donnée dans l'Amentît, la contrée de l'Ouest, la très grande et la très bonne, au féal
du dieu grand ;

2° pour qu'il ait des liturgies en pains, gâteaux et liqueurs à la fête, etc. (énuméra-
tion de fêtes) ;

3° pour qu'il marche sur les voies où il est bon de marcher, le féal du dieu grand. » 1
Ce troisième thème ne fait son apparition que vers le milieu de la IVe dynastie,
alors que les croyances relatives au séjour du double ou de l'âme dans l'autre monde
commencent à se transformer2. Arrivée à ce stade de son évolution, la formule s'est en
quelque sorte cristallisée. Elle n'aura plus à subir que des modifications de détail et ce
seront plus souvent des abréviations que des développements3.

Il y a peut-être intérêt à examiner avec quelque attention les variantes du texte
correspondant au premier paragraphe de la traduction précitée et dont la forme cou-

en effet dans les auteurs deux interprétations différentes de ce passage. La plus ancienne
et qu'on pourrait appeler classique est celle que M. Maspero a reproduite dans les
éditions successives de ses deux Histoires : « Qu'une sépulture soit donnée dans l'Amen-
tît, la contrée de l'Ouest, la très grande et la très bonne ... ». C'est aussi celle que
donne Mariette dans sa préface à la description de la nécropole de Saqqarah3. L'autre
interprétation, qui introduit à côté de l'idée d'une bonne sépulture celle d'une longue
et heureuse vieillesse à obtenir pour le futur occupant, semble avoir recueilli dans ces
dernières années de nombreux suffrages. Voici les noms que le hasard des recherches
m'a mis sous les yeux depuis que mon attention a été attirée sur ce point de détail :
MM. Capart6, Griffith7, Moret8, Sethe", WeiU'0.

Ces deux interprétations sont-elles toutes deux également acceptables ou doit-on

1. Traduction Maspero, Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, 1895, t. I, p. 250; cf. Histoire
ancienne des peuples de l'Orient, 8"= édition, 1909, p. 61.

2. Cf. A. Moret, Au temps des Pharaons, p. 184.

3. Un exemple de formulaire très complet est fourni par la magnifique stèle de Nefer-Seshcm-Ra à Saq-
qarah (Capart, Une rue de Tombeaux à Saqqarah, pl. XI). En général dans les stèles de grande dimension
les espaces supplémentaires sont remplis par de longues énumérations de titres.

4. Mariette, Mastabas, 118, 119, 149, 154, 160, 211, 230, 247, 250, 259, 265, 272, £83, 311, 341, 397, 435, 441,
495, 538. — L., D., II, 41s 84, 89<\ 89b, H2<i.

5. Mastabas, p. 34. Mariette traduit seulement : « l'Amenti, la contrée de l'Ouest, la bonne et la grande »;
mais c'est un schéma qu'il propose et il n'est pas douteux qu'il ne se rapporte à la leçon la plus fréquente

commentaire dont il fait suivre sa traduction : « En d'autres termes, l'inscription porte sur ces trois points.
Anubis est prié d'accorder une bonne sépulture au personnage nommé ; il est prié de favoriser la route du
défunt dans les régions d'outre-tombe ; il est prié d'assurer pour l'éternité l'apport dans le tombeau de ce que
les textes appellent les dons funéraires. » Quel que soit le texte que Mariette ait choisi comme type, son
interprétation et celle de M. Maspero sont identiques pour le fond.

6. Une rue de Tombeaux, p. 17.

7. ap. Pétrie, Deshasheh, pl. IX et page 43.

8. La Condition des Féaux en Éçjypte, ap. Recueil, XIX, p. 138. « Proscynème à Anubis, pour qu'il donne
(au titulaire] sa sépulture dans la nécropole de l'Amenti, une très heureuse vieillesse comme féal du dieu
grand, etc. »

9. Ui-kunden, I, 120. M. Sethe, comme on sait, ne traduit pas, mais le sens qu'il attribue au passage en
discussion ressort de la coupure donnée à la phrase dans sa publication du texte.

10. La IIe et la IIIe dynasties, p. 317.

trouve

. D'ailleurs l'intention de Mariette quant au sens général est nettement indiquée dans le
 
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