Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 34.1912

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Sottas, Henri: Quelques variantes du "Proscynème" sous l'ancien empire
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12745#0037

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
QUELQUES VARIANTES DU « PROSCYNÈME » SOUS L'ANCIEN EMPIRE

27

accorder la préférence à Tune d'elles et à laquelle? Ainsi se pose le problème que je vais
tenter de résoudre.

Pour la clarté de la démonstration, je supposerai un instant que la version
de M. Maspero, « l'Amentît, la contrée de l'Ouest, la très grande et la très.bonne »,
soit adoptée généralement et j'examinerai s'il n'existe pas des cas où il soit nécessaire
de s'en écarter.

Une première constatation à faire est la différence qui existe d'une inscription â
l'autre dans la forme du signe ^ ; tantôt c'est le « grand » ^; tantôt très distinctement
le « vieillard » Peut-être convient-il d'y voir un simp e caprice du sculpteur et de
considérer les deux signes comme interchangeables. Certes on passe naturellement de
l'idée de vieillesse à celle de dignité, de senex à senator, de senior à seigneur, de
TpéaSu; qui a à la fois les deux sens, à Ttpe(rêeuTT)i; qui n'a plus que le sens dérivé1. Par
contre dans le papyrus Abott, par exemple, ou chacun des signes figure dans le nom
d'un des personnages les plus fréquemment mentionnés2, l'hiératique les différencie
très nettement et jamais il n'y a échange3.

Ce qui permet de distinguer les deux signes, ce n'est pas seulement l'inclinaison
du buste, attitude naturelle chez un personnage, même jeune, marchant rapidement.
C'est plutôt la bifurcation inférieure du bâton qui ne se rencontre pas, à ma connais-
sance, dans les tableaux où le défunt est représenté tenant sa canne de commandement,
et, selon la coutume, dans la force de l'âge. Le bâton présentant cette particularité me
paraît désigner nettement comme un vieillard le personnage qui en est porteur\

Il serait téméraire de songer à édifier une théorie sur la différence de forme de
deux signes; mais nous voilà tout au moins avertis de la présence possible d'une allusion
a la vieillesse, et l'esprit se reporte aussitôt vers les formules plus développées des
époques postérieures où Ton demande au dieu de mourir vieux ou même de jouir d'une
durée d'existence de cent dix années. On trouve d'ailleurs dès l'Ancien Empire l'idée
de vieillesse exprimée en toutes lettres. En voici quelques exemples qui s'écartent assez
notablement du mode habituel : ^ ^ ^ ^__^ ^TT f ^ f ® C |

(Mariette, Mastabas, 195) ; ®D ^ ^ \ 25 ^

1. Voir d'autres exemples dans : Moret, Condition des Féaux, ap. Recueil, XIX, p. 127, n. 5.

2.

3. C'est la méconnaissance de cette distinction qui a fait prendre à Chabas pour des titres de fonctions ce
qui était en réalité des éléments entrant dans la composition de noms propres, et l'a ainsi amené à traduire :
«seigneur de la ville; grand seigneur du Kher ». (Mélanges égyptologiques, IIIe Série, tome I, p. 55 et 60).
M. Erman (Aegypten, p. 195), tout en se prononçant pour les noms propres, a rendu phonétiquement les deux
signes de la même manière puisqu'il transcrit les noms Pascr et Paséra. M. Maspero (Enquête judiciaire,

p. 10 et 13) admet la distinction graphique entre et J1^ et appelle les deux fonctionnaires Pa-sar et Pa-
au-aa.

4. Exemples de j-^jy* : L., D., II, 38e, 40, 42, 89b; — Capart, Une rue de Tombeaux, pl. XI; — Moret,

Catalogue du Musée Guimet, Galerie Égyptienne, pl. III; — Pétrie, Deshasheh, pl. IV et XXII. Mariette n'a
pas tenu compte de cette particularité dans ses dessins. On ne la rencontre que dans les copies d'estampages ;
c'est alors l'éditeur qui a fait la distinction. Très bons exemples dans Davies, Ptah/ietep, t. I, pl. IV et t. II,
passim.
 
Annotationen