Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 34.1912

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Weill, Raymond: La titulature pharaonique de Ptolémée César et ses monuments de Koptos
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12745#0096

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
86 LA TITULATURE PHARAONIQUE DE PTOLÉMÉE CÉSAR

ravalement fussent exécutés partout ; seuls étaient décorés l'intérieur de la chapelle et
une petite portion de paroi du pylône méridional. Le parachèvement de l'œuvre eut
lieu, comme nous avons vu, pour une partie immédiatement après la reine, au nom
d'Auguste, et pour le reste sous le règne de Caligula seulement.

Il faut noter, enfin, que des blocs au nom de Césarion ont été trouvés à Koptos
dès 1893 par Fl. Pétrie, au cours de ses fouilles dans le grand temple1; le nom de
Kaisaros n'y figurant pas, Pétrie n'a pu éviter de les attribuer à Ptolémée XIII. Au
même Neos Dionysos, tout naturellement, il a attribué le « temple d'Aulète » récem-
ment relevé par lui à Athribis (près de Sohag), et publié en 1908; les cartouches
royaux, plusieurs fois répétés sur les murailles, sont, pour le nom royal, Ptolmis ankh
djet meri Ptah Isit comme toujours chez Aulète et chez Césarion, mais, pour le nom
divin :

A Césarion seul, comme on voit, ces cartouches peuvent appartenir.

Observons, en terminant, et pour servir tant à l'histoire locale de Koptos qu'à
l'histoire des travaux ptolémaïques en Haute Égypte, que dans l'état de nos connais-
sances Ptolémée XIII n'a plus à Koptos une seule pierre qui lui appartienne. Le
temple du sud tout entier fut construit sous Césarion et Cléopàtre; au nom de Césarion
fut fait le grand socle de basalte qui gisait dans le nord du champ de ruines,
non loin des églises, et c'est très probablement de la chapelle qui renfermait ce socle
et son groupe de statues divines, que viennent les blocs de Cléopàtre et Césarion
trouvés dans le grand temple ou réemployés dans les fondations chrétiennes. Sous
Cléopàtre, on construisit donc à Koptos, outre le temple du sud, au moins un édifice
encore, le naos du grand socle. Pareille activité s'était vue, dans la ville, au temps de
Philadelphie, dont nous savons qu'il releva complètement, en d'autres quartiers du
sanctuaire, de vieux temples du Nouvel Empire tombés en ruine3, et au temps de
Ptolémée IV, qui fit des constructions importantes dans le grand temple*; mais il
semble qu'ensuite, aucun travail n'avait plus été exécuté. A la fin de l'époque ptolé-
maïque, beaucoup d'édifices se trouvaient dans un état lamentable, et il fallut, pour les
restaurer, le vigoureux effort et les grandes entreprises architecturales dont on rencontre,
sous le règne des premiers empereurs, de si nombreux témoignages. Mais cette
renaissance, pour se produire, n'attendit pas la domination romaine ; c'est au gouver-
nement de la dernière Cléopàtre qu'appartient le mérite de la réouverture des grands
travaux, au moins dans cette ville de Koptos qui était la capitale de la Haute Égypte
depuis nombre de siècles.

1. Pétrie, Koptos, pl. XXVI, 4 (et sans doute aussi 5, 10), et p. 22.

2. Pétrie, Athribis, 1908, pl. XVI, XIX.

3. Voir Wrill, loc. cit., p. 118-119.

4. De grandes architraves tombées, dans le périmètre du grand temple, portent les légendes de Ptolé-
mée IV Philopator, et sur les [très nombreux blocs hiéroglyphiques réemployés dans les églises de l'ouest
on ne trouve comme cartouches, outre ceux de Césarion et Cléopàtre sur les cinq blocs cités plus haut, que
ceux du même Ptolémée IV.
 
Annotationen