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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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Nr. 3
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Malaguzzi Valeri, Francesco: Un intéressant portrait de Charles-Quint
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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0254

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UN INTÉRESSANT PORTRAIT RE CHARLES-QUUNT

'iconographie de Charles-Quint est particulièrement riche
et d’autant plus intéressante qu’elle fait revivre à nos
yeux un des plus grands héros de la Renaissance. Elle
dépasse, naturellement, les limites d’un pays et a un
caractère international. En effet, les plus grands artistes
du temps et quelques-uns des générations suivantes
aimèrent à reproduire les images du grand empereur qui
sembla répéter les exploits des héros de l’antiquité et put porter le sceptre d’un
nouvel empire romain. De Titien à van Dyck, c’est une série de magnifiques
portraits de l’empereur, sans parler des nombreuses copies et reproductions
appelées en Italie « restitutions », dues à des artistes pour la plupart ignorés.

Le peintre officiel de Charles-Quint, désigné pour en faire le plus souvent le
portrait, fut, comme on sait, Titien. En 1530, quand l’empereur, à l’occasion
de'son couronnement, se trouvait à Bologne, l’artiste vénitien, suivant Vasari,
— qui, toutefois, fait précéder cette mention d’un « on dit », —fut appelé pour
le peindre. Il se serait agi cl’ « un très beau portrait de Sa Majesté, tout armé,
qui lui plut tellement qu’Elle lui fit donner mille écus ». Mais Crowe et Cavalca-
selle ont émis des doutes sur l’exactitude de cette information1. En effet, aucun
document authentique ne la confirme, et, de plus, Titien, à cette époque, était
occupé ailleurs. Nous verrons plus loin comment la découverte d’un portrait qui
motive ce doute semble, en effet, confirmer qu’en cette occasion ce ne fut pas
Titien, ou du moins lui seul, qui peignit l’empereur. D’autre part, en novembre
1532, Charles-Quint, à la vue du portrait du duc de Mantoue, dû à Titien, désira
vivement être peint par le même maître et manifesta ce désir. Mais, cette fois
encore, Titien travaillait ailleurs, et il ne se rendit pas à cette invitation. Peu
après, cependant, l’empereur put facilement poser devant le peintre en vue d’un
portrait que Crowe et Cavalcaselle pensent être le même que l’effigie de Charles-
Quint en armure, presque de face, en buste, qui demeura à Bologne jusqu’au

1. J. B. Cavalcaselle et J. A. Crowe, Tiziano : la sua vita e i suoi tempi. Firenze, 1877,
vol. I, p. 305.

VII.

4e PÉRIODE.

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