QUELQUES TABLEAUX DE GENRE INÉDITS
PAR ÉTIENNE AUBRY (i745-i78i)
armi les peintres de second plan de la deuxième moitié
du xviiic siècle, Etienne Aubry, mort prématurément
à trente-six ans, fut certainement un des meilleurs,
bien que son œuvre peu abondante, l'absence de
tableaux de lui, — quelques portraits exceptés, —
dans les Musées nationaux, et le nombre de copies’
plus ou moins anciennes qui circulent, sous son
nom, aient malheureusement nui à une juste appré-
ciation de son grand talent.
Né à Versailles en i745, d’abord élève de Silvestre, « maître à dessiner
des Enfants de France », et de Vien, puis protégé par D’Angiviller, Aubry
débuta dans le portrait, — ce fut comme portraitiste qu’il fut agréé en i77i,
puis reçu en i775 à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, — et
ce fut probablement dans ses portraits, disparus aujourd’hui pour la plupart,
qu’il déploya le côté le plus original de son talent.
Mais la partie la plus connue de son œuvre, il faudrait la chercher dans la
série de tableaux de genre dont les plus importants furent exposés aux trois
Salons de i 775, i777 et i779. Bien qu’ils ne soient connus, pour la plupart,
que par la gravure, ils nous font vivement regretter la malheureuse ambition
que conçut le jeune peintre, poussé probablement par D’Angiviller, pour le
« grand genre », et qui lui fit entreprendre le voyage à Rome au sujet duquel la i.
i. Il est probable qu’un certain nombre de ces copies, — quand il ne s’agit pas de
contrefaçons faites d’après les gravures — furent peintes, entre 1776-1781 environ, parle
jeune élève d’Aubry, Aug.-Fr. Silvestre, né en 1762, qui l’accompagnait à Rome, et qui,
devenu plus tard le baron de Silvestre, abandonna la peinture après la mort de son maître.
- 5e PÉRIODE. II
XI .
PAR ÉTIENNE AUBRY (i745-i78i)
armi les peintres de second plan de la deuxième moitié
du xviiic siècle, Etienne Aubry, mort prématurément
à trente-six ans, fut certainement un des meilleurs,
bien que son œuvre peu abondante, l'absence de
tableaux de lui, — quelques portraits exceptés, —
dans les Musées nationaux, et le nombre de copies’
plus ou moins anciennes qui circulent, sous son
nom, aient malheureusement nui à une juste appré-
ciation de son grand talent.
Né à Versailles en i745, d’abord élève de Silvestre, « maître à dessiner
des Enfants de France », et de Vien, puis protégé par D’Angiviller, Aubry
débuta dans le portrait, — ce fut comme portraitiste qu’il fut agréé en i77i,
puis reçu en i775 à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, — et
ce fut probablement dans ses portraits, disparus aujourd’hui pour la plupart,
qu’il déploya le côté le plus original de son talent.
Mais la partie la plus connue de son œuvre, il faudrait la chercher dans la
série de tableaux de genre dont les plus importants furent exposés aux trois
Salons de i 775, i777 et i779. Bien qu’ils ne soient connus, pour la plupart,
que par la gravure, ils nous font vivement regretter la malheureuse ambition
que conçut le jeune peintre, poussé probablement par D’Angiviller, pour le
« grand genre », et qui lui fit entreprendre le voyage à Rome au sujet duquel la i.
i. Il est probable qu’un certain nombre de ces copies, — quand il ne s’agit pas de
contrefaçons faites d’après les gravures — furent peintes, entre 1776-1781 environ, parle
jeune élève d’Aubry, Aug.-Fr. Silvestre, né en 1762, qui l’accompagnait à Rome, et qui,
devenu plus tard le baron de Silvestre, abandonna la peinture après la mort de son maître.
- 5e PÉRIODE. II
XI .