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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 11.1925

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https://doi.org/10.11588/diglit.24945#0350

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BIBLIOGRAPHIE

Mélanges Bertaux, recueil de travaux dédié à la
mémoire d’Emile Bertaux. Paris, E. de Boc-
card, 1924. ln-8°, 348 p., 21 pl. hors texte.

Personne ne méritait mieux que notre col-
laborateur et regretté rédacteur en chef,
Émile Bertaux, l’hommage de cette gerbe
funéraire. Et les noms des collaborateurs qui se
sont groupés pour la déposer sur sa tombe disent
assez haut l’estime où il était tenu par tous
les fervents de l’histoire de l’art. A côté des prin-
cipaux archéologues ou critiques d’art français
(Ch. Diehl, Marcel Aubert, E. Dacier, Durrieu,
Enlart, Focillon, Gillet, Hautecœur, llourticq,
Jamot, Joubin, Kœchlin, E. Mâle, Pierre Mar-
cel, P. de Nolhac, L. Réau, S. et Th. Reinach,
Rochcblave, R. Schneider, P. Vitry, etc.') on y
voit figurer sans surprise des savants italiens
(C. Gamba, P. Toesca, L. Venturi) et espagnols
(Lamperez y Romea, Elias Tormo) qui ont tenu
à s’associer à notre deuil : entre les chercheurs
de ces trois pays, Bertaux, par l’étendue de son
savoir, par la sympathie qui émanait de toute sa
personne, constituait un lien précieux qui n’a
pas été remplacé.

Les sujets traités dans les 34 éludes que réu-
nit ce volume s’échelonnent sur toute l’étendue et
presque sur toutes les provinces de l’histoire de
l’art; elles apportent souvent des faits, des do-
cuments nouveaux. Mais il faut regretter que la
publication, quoique très lente (plus d’une « dé-
couverte » dont ce volume aurait dû garder la
primeur a, depuis sa mise à l’impression, paru
ailleurs), n’ait pas été surveillée plus attentive-
ment. Non seulement des fautes d’impression trop
nombreuses attestent une correction insuffisante
des épreuves, mais des illustrations, indispensa-
bles à l’intelligence de certains articles, ont été
supprimées par négligence ou par économie ;
par économie encore, des ligures relatives à des
articles dillerents ont été tirées sur le recto et le

r. M. André Michel ne figure pas parmi les colla-
borateurs, mais bien parmi les généreux souscripteurs
dont le concours a facilité la publication.

verso d’un même feuillet (que deviendront les
tirages à part?) et l’on ne sait même pas, faute
d’une table de gravures, où chercher les plan-
ches correspondant à un article. On attendait
mieux d'une maison d’édition estimée et de
l’érudit consciencieux qui avait consenti à diri-
ger ce travail délicat. t. 11.

Jean Ebursolt. — Les Arts somptuaires de
Byzance. Paris, Leroux, 1923. In-4, i65 p.,
67 gravures.

MEbersolt, à qui l’on doit déjà
d’excellents travaux sur l’archéo-
• logie byzantine et notamment sur
les églises de Constantinople, a tenté d’écrire
l’histoire des arts somptuaires dans l’empire
d’Oricnt. Ces « arts somptuaires » sont, à la
vérité, une notion assez hybride. 11 n’est pas
d’art majeur ou mineur qui ne puisse mériter, à
l’occasion, ce qualificatif par le prix de la sub-
stance employée ou le luxe des accessoires déco-
ratifs. En réalité, M. E. entend par « art somp-
tuaire » l’art qui s’est développé au service
de la cour byzantine, principalement dans la
ferronnerie, les bronzes, les costumes, les
émaux, les parures, les tentures, les ivoires, l’or-
fèvrerie, bref tout ce qui contribuait à donner à
cette cour un éclat extraordinaire, éclat qui,
d’ailleurs, a rayonné dans tout l’empire (notam-
ment pour le décor des églises) et même hors
de ses frontières. Cet art brillant, où se combi-
nent à doses variées les traditions hellénistiques,
lesiniluences asialiqueset, à un certain moment,
le choc en retour de l’Occident, n’en reste pas
moins un peu barbare, par un souci presque
exclusif de la couleur, de la matière et de l’or-
nement au détriment de la forme ; et il faut faire
preuve de beaucoup d’indulgence pour écrire
avec M. E. tantôt que la procession de la mo-
saïque de San Apollinarc Nuovo à Ravcnne
laisse une impression assez semblable à celle que
l’on ressent en présence de la frise « des Pana-
thénées », tantôt que le caractère conventionnel
 
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